La promenade est reportée après le dîner, car nous attendons un colis de fruits secs annoncé aujourd’hui par le transporteur Envialia. Après la pause détente de l’après-midi, je reprends la partition du Canon de Johann Pachelbel au piano. Je retrouve ensuite Bill Bryson qui voyage entre Llandudno et Porthmadog au Royaume-Uni. Une phrase lue dans la narration « Des cornflakes dans le porridge », écrite en 1994, fait écho en moi au regard de la situation actuelle liée notamment au masque : « Mais maintenant, quoi qu’on fasse, on se retrouve bourrelé de culpabilité. ».
Après le dîner, nous allons nous
promener vers la plage de Manta Rota à la nuit tombée. Le colis annoncé n’est
pas arrivé. Nous croisons la dame en fauteuil roulant et son fils avant
d’arriver à la plage baignée dans la nuit. La Lune à mi-quartier dessine une
onde argentée sur les flots ondulants que l’iPhone peine à prendre en photo.
J’écoute le ressac calme et régulier des vagues nonchalantes. La mélodie des
vagues m’apaise après cette journée où Patrick m’a appris lors de la pause
détente de l'après-midi que le premier ministre Jean Castex a rendu
obligatoire au premier septembre le masque dans les entreprises partout où
l'on est susceptible de croiser un autre salarié et où la distanciation
d'un mètre n'est pas possible. Le président du Medef, Geoffroy Roux de
Bézieux, a rencontré le premier ministre ; le Mouvement des entreprises de
France est opposé au port du masque en entreprise. Cette généralisation
est démentielle, car chaque entreprise a ses spécificités et cette contrainte
va nuire gravement à nombre d’entreprises ; bonjour la régression de
l’économie !... En voulant éviter « à tout prix » une paralysie
de l’industrie en France, le premier ministre, le "premier sinistre"
comme l’appelle Patrick, va porter un coup fatal à l’économie. Jusqu’où le gouvernement
de la France ira-t-il pour satisfaire sa paranoïa, installée, liée à l'exercice
du pouvoir et de la domination du peuple ? Faut-il encore déplorer un
excès de zèle lié à la peur du coronavirus ; je pense que le stade du zèle
est dépassé depuis longtemps. Nous revenons tranquillement chez nous à la lueur
de l’éclairage public. Nous nous attardons devant la devanture de la Papelaria
Marta pour donner un coup d’œil sur les journaux français disponibles dans le
présentoir vertical. La une du 19 août 2020 du Canard Enchaîné
titre : « La colère des patrons contre les mesures antiCovid
– Ça va nous coûter un max de blé ! »…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire