Nous partons après le repas pour Luz de Tavira. Le ciel est grand bleu et le soleil brille. Nous nous promenons dans le centre-bourg où se situe l’église de style manuélin « Matriz de Nossa Senhora da Luz » construite au début du seizième siècle. Les chaînages d’angle et le portique ocre crème mettent en valeur la blancheur de l’édifice Notre-Dame de la Lumière au fronton semi-circulaire. Nous cheminons ensuite le long de la route nationale 125 qui traverse le village. Deux chats mangent avec application derrière une grille. Nous prenons à gauche de la Casa da Nora bordée d’un muret blanc arrondi qui nous laisse découvrir un verger où des figuiers commencent leur mûrissement. Nous revenons sur nos pas après la prise de photos d’anciennes bâtisses qui bordent la route. Certaines sont à l’abandon et se meurent à leur rythme. Une affiche vante « Sand City » à Lagoa où se déroule un festival de sculpture sur sable. Lagoa est situé à soixante kilomètres à l’ouest de Faro. De talentueux sculpteurs ont utilisé environ quarante mille tonnes de sable d’Algarve pour façonner d’impressionnantes sculptures certaines atteignaient douze mètres de hauteur ; un buste de Dali géant ferait partie des créations réalisées par une soixantaine de sculpteurs. La nuit, le parc illuminé participe à créer une atmosphère fantasmagorique aux sculptures.
Nous
allons ensuite découvrir la « Torre de Aires ». Cette tour de guet fit
partie du système de défense maritime. Nous cheminons le long des marais longés
à distance par un cordon de dunes. Cette zone protégée fait partie du Rio Formosa, un marais de la province d'Algarve
qui côtoie les municipalités de Faro à Vila Real de Santo António sur une
superficie de presque vingt mille hectares. Un vivier de crustacés, de
mollusques et autres de fruits de mer se dévoile devant la tour. Des casiers pleins
de poissons attendent dans l’eau d’être transvasés. Plus avant, des barques et
des petits bateaux à moteur sont, soit amarrés, soit au mouillage. Nous
marchons sur deux pontons, qui font aussi office de passerelle pour les marées, menant aux embarcations amarrées. Des gens attachent leur embarcation après
une probable escapade en mer. Mon bonjour reste sans écho. En revenant à terre,
je photographie un hors-bord blanc Leader
605, chahuté par les vagues, qui présente une ligne aérodynamique. La marée
est basse et des bateaux sont à sec. De vieilles barques oubliées se dégradent
lentement en participant au charme du site. Nous retournons à la
voiture, nous continuons de suivre la route qui traverse le site de Pinheiro où
quelques belles villas tentent de se cacher dans leur écrin luxuriant. Nous arrivons à la route nationale 125. Nous
prenons la direction de Vila Nova de Cacela. Nous sommes de retour chez nous vers
seize heures. Luis Mariano chante sur Radio classique Montreal.
En fin d'après-midi, après un temps à jouer au piano, je retrouve les aventures de Bill Bryson dans « Des cornflakes dans le porridge ». Bill loue une voiture pour se rendre aux Cotswold, une chaîne de collines au sud-ouest de l'Angleterre à la beauté naturelle exceptionnelle. Peu habitué à conduire une voiture, il se perd dans la ville de Cowley où se trouve la maison du célèbre constructeur automobile William Morris et se retrouve devant le conséquent building du siège du « Potato Council » [Conseil de la pomme de terre]. Il arrive finalement à Woodstock, une petite ville de l'Oxfordshire où se trouve le palais de Blenheim, le lieu de naissance de Winston Churchill. Il se rend à pied au cimetière de Bladon, une bourgade située à environ deux kilomètres, où Churchill et sa femme Clemmie sont enterrés à côté des parents de l’homme d'État. En revenant sur ses pas, en voyant la colonne à la taille démesurée de la Victoire qui porte la statue du premier Duc de Marlborough, il se dit que l’ego de ce général et homme politique, dont la carrière s’étendit sur le règne de cinq monarques, était aussi bien demesuré…
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