lundi 5 octobre 2020

De Vidreres en Espagne à Roquemaure en France…


  Le ciel bleu regarde défiler les nuées... Dans la salle du petit déjeuner, je suis sous le charme de la créativité humaine. Dans des niches et sur des étagères, des bouteilles en verre blanc et coloré sont façonnées de manière originale et unique à l’image de chaque être humain. Que d’énergie gaspillée durant cette période de crise qui représente un déni de l’être humain dans son unicité. Tout un chacun n’existe plus dans la masse humaine contrôlée par les gouvernements ; « obéir » est devenu le maître mot de celles et ceux qui gouvernent les peuples. Ces supposées élites se croient supérieures et, probablement, investies d’une mission. Que d’ironie, car, dans le flot du temps, ils rejoindront très rapidement au cimetière celles et ceux qui se croyaient supérieurs et indispensables.

  Nous partons de Vedreres un peu avant onze heures. Un ticket de péage est pris à Fornells de la Selva. À une courte distance de la sortie d’autoroute numéro cinq, sur la gauche, un château ou une importante bastide résiste vaillamment à son abandon dans le paysage. Les ouvertures béantes, privées des fenêtres d’un passé probablement glorieux, laissent les vents s’engouffrer à leur aise. Plus avant, sur les Pyrénées, une forteresse se souvient de l’époque où elle contrôlait le passage des populations. Les personnes qui l’animaient sont au cimetière depuis belle lurette. Nous prenons du carburant avant de quitter l’Espagne à une station Galp. Le litre de gasoil revient à environ un euro. La frontière est annoncée dans six kilomètres. Nous l’atteignons un peu avant midi. Le trafic est fluide ; voitures et camions circulent normalement. Aucun contrôle n’est à signaler. Aucune présence humaine pour vérifier qui ou quoi que ce soit. Nous nous arrêtons un peu avant treize heures pour déjeuner au relais Narbonne-Vinassan sud sur l’autoroute A-9. Devant l’entrée du complexe « Bonjour », une jeune fille blonde nous demande de l’emmener en stop. Nous lui donnons notre accord pour après le repas. Elle va essayer toutefois, avec succès, de trouver une autre voiture dans l’intervalle. Nous optons de concert pour des spaghettis à la carbonara. Nous écartons le lard et nous mélangeons le jaune d’œuf coulant aux pâtes.

 Nous repartons un peu avant quatorze heures. Patrick s’installe au volant. Le trafic est assez dense. Nous arrivons à Roquemaure vers quinze heures trente. La voiture est garée sur le parking de l’hôtel « Le Clément V » sur la rue Pierre Semard. Comme la réception ouvre à dix-sept heures, nous allons nous promener dans le village. Nous découvrons un ancien pont qui se reflète dans l’eau miroir d’un bras du Rhône. Des vestiges en pierre d’un possible ancien château se dévoilent. Après une flânerie sur la rive, nous traversons le pont pour prendre du recul pour regarder les vestiges. Nous croisons un équipage original. Une maman avec ses deux enfants est assise dans une sorte de carriole fixée à l’avant d’une bicyclette conduite par le papa. Nous échangeons des bonjours souriants. Une dame nourrit une flopée d’oiseaux sur l’autre rive. Nous longeons le cours d’eau. Le chemin s’arrête au terrain de football fermé par arrêté municipal en raison du récent déluge de pluie. Nous prenons des photos et nous revenons sur nos pas. Vers le marché qui battra son plein demain matin, je m’attarde devant un panneau qui annonce la présence de trois châteaux dans les environs ; celui de Clary, celui de Bouchassy et celui de Saint Roch. Avant de retourner à l’hôtel, nous marchons en direction de la boulangerie pâtisserie artisanale l’« Aveyronnaise » remarquée au bord de la route en arrivant à Roquemaure. Une brioche-tête, un chausson aux pommes et une brioche suisse aux pépites de chocolat sont achetés pour le dîner. En revenant sur nos pas, nous croisons des écoliers. L’un d’eux à bicyclette perd l’équilibre et chute brusquement dans une seconde d’inattention. À l’angle de la rue de notre hôtel, je prends une maison en photo dont la véranda en enfilade est soutenue par des arches en pierres. La réception est ouverte. La chambre 107 nous est attribuée. Nous nous installons pour cette première soirée en France…






























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