mercredi 21 octobre 2020

De Puerto de Sagunto à Puertollano…

  Le ciel est bleu et de légères nuées blanches se promènent. Les deux employés du petit déjeuner sont des ayatollahs des mesures gouvernementales excessives de Pedro Sánchez, « Sans Chaise » plutôt, car il est assis entre deux chaises, celle de son ego et celle de sa soif de pouvoir et de domination. Il pratique la surenchère et la démagogie. Les deux employés sont ses meneurs qui abusent de leur prérogative.

  Nous quittons l’hôtel un peu avant dix heures. Une trentaine de minutes plus tard, après avoir été baladés impunément par le gps de la voiture qui nous guide vers un supermarché qui n’existe pas [bonjour David Vincent], nous tombons fortuitement à un rond-point sur un supermarché Mercadona, flambant neuf. La largeur des allées vraiment excessives me laisse à penser que le magasin, aseptisé et épuré de la moindre fantaisie dans son aspect, a été construit pendant la crise sanitaire en respectant de probables mesures imposées lors de l’acceptation du permis. Loli, masquée et gantée, nous accueille à la caisse.

  Une dizaine de minutes avant onze heures, nous sommes immobilisés dans un bouchon sur l’autoroute peu après la sortie de Puerto de Sagunto. Les deux files de droite sont majoritairement occupées par des camions. Nous longeons une caravane ininterrompue de gros véhicules en tous genres ; que peuvent bien contenir tous ces camions semi-remorques et autres poids lourds ? Un accident vient expliquer ces kilomètres de bouchon. Nous voyons la cabine incendiée, à terre, du tracteur routier du camion semi-remorque qui nous impressionne par son aspect calciné. Le réservoir de carburant a-t-il pris feu dans l’accident ? Les pneus ont éclaté. Nous ne voyons aucun autre véhicule qui aurait pu être incriminé dans ce drame. Le chauffeur s’est-il endormi au volant ?

  À midi vingt, nous effectuons un plein de carburant à la station Avia-Repsol dans l’Area de servicio Castillejo sur l’autovía del Este A-3 à Castillejo de Iniesta dans la province de Cuenca. Dans les minutes suivantes, nous entrons dans l’Autogrill Iberia dont l’aspect pyramidal semble s’inspirer des pharaons de l’Égypte ancienne. Catalina encaisse le montant d’une bouteille d’eau gazeuse San Pellegrino. L’aire de repos où nous déjeunons est quasi déserte. Le buffet est fermé et les tables sont interdites d’accès. Toutefois, quelques tables sont à la disposition des voyageurs devant le coin boutique, partiellement interdit d’accès. Nous nous installons à l’une d’elles, sous un poste de télévision allumé où Pedro Sánchez se défend en direct devant les Cortes pour éviter d'être sanctionné suite à une moción de censura [motion de censure]. Si les Cortes votent « oui » à la motion de censure, Pedro sera obligé de donner la démission de son gouvernement au roi. Il palabre ("discourir" en espagnol et "discuter interminablement" en français). Après le repas, je prends une photo de la télévision où la phrase suivante de Sanchez s’affiche au bas de l’écran : « Ha medido mal sus fuerzas, ha vuelto a subestimar la fuerza de la democracia » [Il a mal évalué ses forces, il a de nouveau sous-estimé la force de la démocratie]. Nous sortons de l’Autogrill où les commerces sont fermés. Nous avons l’impression de vivre dans un monde sans vie. Patrick prend le volant pour la suite du trajet. 

  Une heure plus tard, nous passons devant le château superbe et imposant des « Bodegas [vignobles ou caves] Lahoz ». Entouré de quelque cinq cents hectares de vignes, le château se situe près du village de Socuéllamos, dans la région de Ciudad Real. Le château héberge des hôtes payants qui peuvent visiter le domaine. Plus avant, je suis interpellé par les installations originales de la société Autocristales à Tomelloso, spécialisée dans la distribution européenne de tous types de verre automobile et d’accessoires nécessaires à leur installation. Sa distribution concerne aussi les véhicules industriels dont les pare-brise pour les bus. L'entreprise a été fondée en 1993 par Jacinto Moreno qui a commencé sa carrière comme mécanicien automobile à Tomelloso. À un moment donné, nous doublons une voiture blanche immatriculée en Espagne. La conductrice masquée bavarde avec la personne assise à côté d’elle qui ne doit pas être de sa famille, le masque n’étant pas requis quand on est de la même famille. Dans une autre voiture, un garçon s’active sur son smartphone sans regarder la route ; inquiétant !... La pluie se met à tomber à quinze heures... et s’arrête cinq minutes plus tard, juste le temps de laver le pare-brise. Une usine de la société Pistachos del Sol se signale par une grande enseigne. Elle est devenue la plus grande entreprise dédiée à l'industrie de la pistache en Espagne, après avoir intégré des centaines de producteurs et acheteurs associés dans une coopération permanente pour la production, la transformation et la commercialisation de cette noix incontournable.

  Nous arrivons à Puertollano vers seize heures. Après avoir suivi un dédale de ruelles étroites et pentues, nous arrivons à l’hôtel Puertolla sur Lope de Vega. Nous avons la désagréable surprise de constater que l’hôtel est fermé jusqu’à nouvel ordre par décret, en raison de la crise sanitaire. La direction aurait pu prendre le temps de nous informer par mail, notre réservation datant dumois de juin. Nous décidons d’aller voir si l’hôtel Santa Eulalia, où nous avons séjourné la nuit du vendredi 2 octobre, a encore des chambres disponibles. Nous laissons la voiture, garée devant l’hôtel fermé, et nous marchons vers l’autre hôtel situé à cinq minutes à pied. La jeune femme présente à la réception se comporte comme un membre de la gestapo covidienne. Pro-Sánchez, elle porte masque et gants malgré le comptoir vitré. Elle nous interrompt dans notre recherche d'une chambre disponible sur l'iPad de Patrick et s'impose pour nous en attribuer une. Nos cartes d’identité ne lui conviennent pas. Nous lui indiquons que nous sommes venus dans l’hôtel au début du mois et que nos cartes avaient été acceptées avec le sourire. Nous sentons son besoin de pouvoir sur nous. Des papiers supplémentaires sont signés. La chambre 309 nous est attribuée. La réceptionniste en profite pour augmenter le prix de la chambre que nous payons plus chère que la suite exécutive occupée précédemment. Elle contrôle notre température corporelle depuis le front. Une fois « libérés » de son emprise, nous allons chercher la voiture pour la garer près de l’hôtel. Nous montons les bagages et nous allons garer la Mercedes dans le parking fermé situé à environ cinq cents mètres. Nous revenons à la chambre pour siroter une boisson chaude. Les dix-sept heures s’éloignent, écœurées par la fausse crise sanitaire. Nous allons ensuite nous promener sur l’esplanade située à proximité le long du paseo de San Gregorio où nous achetons à Montse à la Pastelería Chocolat, deux douceurs… nappées de chocolat noir… pour le dîner. Son prénom signifie : « Celle qui regarde, qui découvre le monde ». Le salon de thé de la pâtisserie est ouvert. Des tasses et des théières sur les tables témoignent de leur utilisation par la clientèle. Par contre, les bars et les restaurants sont fermés. Quelle discrimination ! Peut-être que les parents de Pedro tiennent une pâtisserie salon de thé ?!... Le Burger King, situé dans un superbe édifice, est également fermé. Nous nous promenons sous la ramure des arbres qui s’épanouissent sur l’esplanade depuis des années. Des vestiges grecs se dévoilent. Une fois au bout de l’esplanade, nous revenons sur nos pas en cheminant le long de l’autre partie du paseo de San Gregorio qui effectue une boucle.

  De retour à la chambre, je sirote une seconde camomille, je charge les photos et je commence la narration de la journée après l’envoi d’un message au service clientèle de Booking pour les informer de la situation inadmissible à propos de l’hôtel fermé. Lors du dîner, nous savourons la douceur au chocolat. Je poursuis ensuite la narration. La connexion Internet étant dysfonctionnelle, j’ai juste le temps de publier les photos de la journée sur le blog. Nous entrons au pays des rêves après une arrivée mouvementée à Puertollano…

 






















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