lundi 19 octobre 2020

De Cadaqués à Púbol et de Púbol à Girona...

 Le ciel est d’azur et le soleil brille. Le petit déjeuner est à l’image de l’hôtel, créatif et innovateur. Trois gâteaux s’offrent à la gourmandise des clients : un aux pommes, un aux pignons de pin et un troisième au chocolat et aux noix. Nous faisons honneur à ces douceurs. Nina, une autre chatte sans collier, au pelage blanc strié de fauve comme celle d’hier après-midi, se promène dans l’hôtel. La salle se remplit progressivement. Un couple arrive sans être masqué. L’homme retourne dans la chambre pour aller chercher les muselières. Après le repas, je poursuis la narration de la journée d’hier. Nous quittons la chambre à onze heures. Nous effectuons des courses au proche supermarché Spar. Nabila nous accueille à la caisse. Un chat siamois est confortablement installé sur le siège noir d’un scooter garé vers l’entrée du magasin. Près de l’hôtel, je suis séduit par des bougainvilliers de couleurs différentes qui tapissent la façade d’une résidence.

  Nous quittons Cadaqués et nous prenons la direction de Púbol. Patrick manie le volant avec dextérité pour suivre les nombreux virages. À l’entrée de Cadaqués, un fabricant de jouets expose des figurines géantes au bord de la route à côté de son usine. Nous dépassons le village de Ultramort. Nous arrivons à destination avant treize heures. Nous pique-niquons sur un banc ombragé dans un petit parc situé en contrebas du village médiéval. Pain complet aux céréales et aux graines, avocat, chips, camembert, tomates cerise, salade de pomme de terre participent au menu. Après le repas, je laisse sur le banc le pain et les tomates cerise restants. Nous allons ensuite découvrir le château médiéval de Gala offert en 1968 par Salvador Dalí à sa muse. Une quinzaine d’années plus tard, le roi d'Espagne Juan Carlos conférait à Dali le titre de marquis de Dalí de Púbol. Gala s'impliqua totalement dans la restauration et la décoration du château en piteux état. Elle lui donna une nouvelle splendeur. Dans une ambiance surréaliste, nous découvrons les objets et les œuvres parfois insolites. La magie des vieilles pierres et celle de la talentueuse Gala nous transportent dans un univers séduisant où vibre encore l’aura de l’artiste décédée en 1982 ; Elena Ivanovna Diakonova, la muse de Dali, est enterrée dans le sous-sol du château aménagé en mausolée. Un plafond voûté a été magistralement peint par Dali ainsi qu’une porte en trompe-l’œil qui conduit au pays de l’imaginaire. La légende raconte qu’Alice du pays des merveilles l’aurait franchie un jour pour rendre visite au couple devenu légendaire. Nous visitons une exposition au premier étage du château. J’apprends que le Bal du siècle organisé par l’extravagant et richissime décorateur Carlos de Beistegui s’est déroulé le lundi 3 septembre 1951 à Venise dans le Palazzo Labia. Aristocrates, acteurs, mondains, artistes, créateurs de mode et autres invités illustres arrivèrent parés de costumes créés spécialement. Parmi les plus remarqués figurent les géants imaginés par Salvador Dalí, Christian Dior, Gala et Pierre Cardin.

  En sortant du château, nous tombons sous le charme d’un superbe préau médiéval aménagé pour le bien-être, le farniente et la douceur de vivre. Quatre arches en pierre s’ouvrent sur la campagne environnante. Deux statues d’éphèbes blancs nus se dévoilent dans la cour attenante baignée de végétation. Dans le profond garage voûté, nous sommes amusés de voir la présence d’une imposante Cadillac Sedan de Ville offerte par Dalí à Gala. Nous nous promenons dans le sous-bois attenant au château qui a pris de l’ampleur depuis une trentaine d’années. Des statues d’éléphants, de taille impressionnante, se dévoilent dans la végétation devenue très luxuriante depuis la mort de Gala en 1982 et de Dali sept années plus tard. Patrick me prend en photo devant un des pachydermes figés dans leur univers artistique. Avant de quitter le site romantique, nous allons voir la tombe de Gala dans ce qui est devenu la crypte du château. Nous traversons la place du village médiéval pour retourner à la voiture. Je m’installe pour conduire jusqu’à Girona. Le gps de la voiture choisit la route la plus directe qui nous emmène dans des lacets sur les hauteurs. Le paysage est superbe. Nous arrivons à destination vers quinze heures trente. La suite de l’après-midi se déroule paisiblement dans notre chez-nous à l’hôtel Carlemany à Girona…





























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