mardi 20 octobre 2020

De Girona à Puerto de Sagunto…

  Le ciel bleu est visité par de distraits nuages. Le petit déjeuner est servi à table par un monsieur à la calvitie prononcée. La dame d’hier doit être en congé. Un écran géant diffuse des images d’une chaîne de football. Une fois les bagages déposés dans la voiture au parking souterrain, nous réglons la note et nous allons à pied chez Bellsolà et Fang Fang pour acheter la nourriture du déjeuner. Les délicieux sandwichs de Bellsolà sont en préparation ; nous nous rabattons sur d’autres sandwichs végétariens.

  Nous revenons d’un bon pas à l’hôtel. Je m’installe au volant. La sortie de la ville prend un certain temps, car la circulation est dense et l’agencement du réseau routier, qui s'égare dans la complication, se montre plutôt inefficace. Nous entrons sur l’autoroute à Girona sud. La circulation fluide au début s’intensifie par la suite. Nous sortons à la barrera la Roca vers midi. Nous entrons cette fois dans l’autopista 7 à la barrera Martorell.

  Un peu avant treize heures, nous nous arrêtons à l’Àrea de servei del Mèdol proche du village d’Altafulla. Le buffet du complexe Medas est succinct. Les tables à l’intérieur sont interdites d’accès ; les sièges sont posés à l’envers sur les plateaux. Patrick achète une part de tortilla de patatas et de l’eau gazeuse de la marque Fonter. Nous prenons place sur la terrasse aux chaises rouges où les tables sont accessibles. Les clients sont rares. Nous déjeunons avec la nourriture achetée à Girona. Une Mercedes noire immatriculée en Espagne arrive. Le chauffeur professionnel est masqué. Son employeur installé sur la banquette arrière sort pour se rendre probablement aux toilettes. Il repart dans les minutes suivantes. Patrick remarque à un moment donné que les quatre voitures sur le parking sont des Mercedes. Les trois occupants de l’une d’elles sont belges ; un chien les accompagne. Après le repas, je me rends aux toilettes pour me rincer les dents. Je suis le seul occupant de l’espace pour hommes où un urinoir sur deux est houssé et interdit d’utilisation. L’hystérie covidienne se niche de manière inattendue un peu partout et l’incohérence aussi, car les vasques en enfilade échappent à cette mesure. La contagion doit se faire uniquement quand les hommes soulagent leur vessie. Patrick prend le volant pour la suite du trajet.

  La dernière bretelle de sortie avant le dernier péage est interdite à la circulation ; une voiture de police est arrêtée en travers de la chaussée. Un policier interdit l’accès aux véhicules qui constituent une courte file ; étrange!... À un moment donné, nous sommes dépassés par une voiture blanche immatriculée en France. Les deux passagers, arrivés après nous à l’aire de repos, nous ont rattrapés. Ils roulent vite et dépassent allégrement la vitesse maximale autorisée, soit cent vingt kilomètres à l‘heure en Espagne. En partant, j’avais souhaité un bon appétit à la dame. Nous sortons à quatorze heures de l’autoroute à Vila-Seca, une commune de la province de Tarragone, en payant onze euros. Ensuite, l’autoroute est gratuite jusqu’à notre destination. Nous quittons la Catalogne. Patrick dépasse continuellement des camions qui sont plus nombreux que les voitures. Après quinze heures, je remarque dans le paysage sur une éminence une forteresse médiévale proche de Castelló de la Plana. Une vingtaine de kilomètres avant notre destination, au niveau du village de Chilches dans la province de Castellón, je vois sur le bord de l’autoroute les installations conséquentes et spectaculaires de l’usine Alaplana née de l'union d'un groupe d'entrepreneurs dotés d’une solide expérience dans le secteur de la céramique.

  Nous arrivons à Puerto de Sagunto vers seize heures. Nous avons réservé une chambre à hôtel Exe, le même qu’à l’aller. Pablo nous accueille à la réception. Ismael est en congé. La chambre 103 nous est attribuée, la copie conforme de celle occupée la fois précédente. Nous nous installons. Nous sirotons une boisson chaude et nous allons nous promener vers la mer. Je retrouve avec plaisir l’allée d’eucalyptus dont la mue s’est accentuée. Les troncs se parent de plaisantes nuances. La plage est quasi déserte. Nous prenons quelques photos. La jetée [pantalán], dont deux parties se sont effondrées, continue de me captiver. Résistera-t-elle aux intempéries, car sa réhabilitation est prévue pour l'année 2022. Nous revenons sur nos pas. L’après-midi se termine agréablement à l’hôtel…















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