Regarder les photos de la fin au début pour être dans la chronologie de la journée…
Nous
sortons de l’appartement un peu avant midi. Nous marchons le long du corso Emanuele.
Nous atteignons la piazza Cavalli où un marché bat son plein sur la piazza dei
Cavalli. Nous entrons à l’office du tourisme où une jeune fille accueillante
nous donne un plan de la vieille ville et nous fournit des informations
touristiques. Dans les minutes suivantes, nous sommes installés à la terrasse du Caffè dei Mercanti située sous les arcades
le long de la via Gerolamo Illica. La cameriere Roni s’occupe du service
avec une autre jeune fille à la longue chevelure noire en
queue-de-cheval. Dans le menu de la semaine, nous choisissons le même plat :
des Polpette di lenticchie, verdure e
piselli con maio al tabasco e patate al forno [Boulettes de lentilles,
légumes et petits pois avec mayonnaise au Tabasco et pommes de terre au four]. La
quasi-totalité des tables sont ocupée. Le rythme des autres convives est plus
rapide que le nôtre, les tables changent d’occupants régulièrement avec des
temps de courte vacance. Nous testons en dessert la saveur de la torta del
giorno, du gâteau au chocolat. Avant de quitter ce lieu empreint de magie, je
prends des photos du restaurant sous différents angles. Nos pas nous conduisent
ensuite au Palais Farnèse, suite aux indications reçues à l’office du tourisme.
Depuis la piazza dei cavalli, nous suivons la via delle Cittadella. Nous
croisons un papa francophone, accompagné de son fiston, qui nous pose des
questions sur le centre-ville. Nous arrivons sur la Piazza della Cittadella. La
vue du palais est complètement différente de celle vue hier depuis la viale
Risorgimento. Vaste et pourvu de différents corps, il se montre imposant et
grandiose. Nous entrons. Nous nous attardons dans la cour intérieure. J’accède
au niveau du musée principal par un ascenseur électrique manuel à ciel ouvert
installé sur une façade. Nous achetons à Giovanna
deux billets pour vingt euros. Une richesse culturelle et le faste du palais s’offrent
à nous : sculptures, fresques, tableaux, verres, vaisselle, céramiques, meubles
et autres beautés. Dans la salle des armes, je prends en photo un tableau
représentant le conte piacentino Antonio Parma dans de superbes atours. Nous
assistons en décalage temporel dans la vieille citadelle de Plaisance, au travers
d’un tableau expressif, à l’assassinat de Pier Luigi, le fils du pape Paul III
Farnèse, le 10 septembre 1547, poignardé à plusieurs reprises par le comte
Anguissola. Une maquette du projet originaire du palais Farnèse de Jacopo
Barozzi, dit Vignole, jamais venu à son terme, est exposée dans une autre salle. Nous voyons d’anciennes
peintures et reconstitutions du palais dans son cadre d’origine. Des
informations sur la famille Farnèse se dévoilent. Une photo d’une foule de 1926
me fait penser que toutes ces personnes sont mortes dans le flot du temps,
chaque être humain vit un voyage temporaire. A un moment donné, nous nous
attardons devant une magnifique ancienne porte aux sculptures impressionnantes
de beauté et de finesse, créée en bois de noyer en 1570. Sur un tableau en
relief à la feuille d’or, je prends en photo un pan. Dans la mythologie
grecque, un Pan est une divinité de la nature, protectrice des bergers et des
troupeaux. Il est souvent représenté comme une créature chimérique, mi-homme
mi-bouc, à l'image des satyres dont il partage la compagnie. Dans la dernière
salle à l’angle du palais, une magnifique arche sépare de ce qui fut la chambre
et le bureau de Pier Luigi. Autre part dans le vaste musée, la vaisselle éblouissante
de la famille Farnèse s’offre à mes regards éblouis. Dans le passé, les
artisants prenaient le temps de créér des objets admirables. Nous sortons de
cette dernière salle et Irina ferme les portes derrière nous qui étions les
derniers visiteurs à prendre leur temps pour admirer et s’émerveiller des richesses
créées par les hommes durant les siècles passés ; que de créativité et d’heures
vécues à la réalisation de ces œuvres uniques. Je demande à Giovanna de monter
avec l’ascenseur au premier étage. Elle m’accompagne et utilise une clé dans la
cabine. Au premier étage « noble », je prends une photo de la cour
intérieure et une d’une véranda en arcade qui montrent des fauteuils au dossier
en forme de masque. Nous découvrons la chapelle de Pier Luigi encombrée aujourd’hui
de chaises et d’un grand écran devant l’autel. Je prends en photo le superbe
plafond circulaire. Je redescends avec Patrick dans l’ascenseur et j’utilise l’ascenseur
manuel pour accéder à la cour intérieure. Patrick me dit qu’entre le premier et
le second haut niveau noble, des étages intermédiaires existent, inaccessibles
à la visite, qui s’interpénètrent dans un labyrinthe d’escaliers et de
corridors. Nous sortons du palais vers quinze heures trente et nous marchons en
direction du corso Emanuele. En chemin, je regarde un ancien coupé Alfa Romeo
rouge. Le salon de thé, pasticceria, confetteria Galetti est « chiuso per
ferie » [fermé pour congé]. Nous décidons de retourner sur la place du
dôme pour nous désaltérer. En chemin, nous nous attardons devant la vitrine du
libraire singulier PaGiNe. Je prends en photo un beau texte écrit en blanc sur
un vitrage de Roberto Bolaño, né à Santiago le 28 avril 1953 et
mort à Barcelone le 15 juillet 2003, un poète, romancier et nouvelliste chilien
: « Leggere è come pensare, come
pregare, come parlare con un amico, come esporre le tue idee, come ascoltare le
idee degli altri, come ascoltare musica si, si come contemplare un paesaggio,
come uscire a fare una passegiatta sulla spiaggia. » [« Lire, c'est
comme penser, comme prier, comme parler à un ami, comme exposer ses idées,
comme écouter les idées des autres, comme écouter de la musique oui, oui comme
contempler un paysage, comme sortir se promener sur la plage. »] Patrick voit
dans la vitrine le livre « Vita sul Mississippi » de Mark Twain ;
il se rappelle la visite de sa maison sur Farmington avenue à Hartford dans le Connecticut
le vendredi 24 octobre 2014 lors de notre road-trip dans les états fondateurs
des Etats-Unis. Il vécut en famille dix-sept années dans la superbe
maison que nous découvrîmes au n°351. http://usa14roadtrip.blogspot.com/2014/10/le-chateau-de-gillette-se-devoile.html.
Sur la place du dôme, nous entrons dans la Cathédrale di Santa Maria Assunta e
Santa Giustina. Sa beauté nous a été annoncée par la jeune femme de l’office du
tourisme ce midi. Nous prenons des photos tout en admirant la richesse créative
qui embellit l’intérieur de l’édifice. Vers seize heures, Paolo nous accueille
en terrasse à la Gelateria del Duomo. Je le remercie pour hier. Patrick opte
aujourd’hui pour une coppa Irlandese au café chaud et whisky. Pour la coppa
dolcezza au chocolat chaud sur laquelle je jette mon dévolu, je choisis une boule pistache, une boule
noisette du Piémont et une boule gianduja, le cousin italien du praliné. Nous
sirotons de concert un smoothie Solare, mangue, banane, ananas et papaye,
réalisé sur l’instant. Après une quarantaine de minutes et de dégustation,
avant de retourner chez nous, Patrick nous emmène découvrir le Piccolo museo della poesia qui a pris
place dans l’ex chiesa di San Cristoforo à l’angle de la via Angelo Genocchi et
la via Gregorio X. Nous flânons ensuite pour revenir dans la via Venturini…
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