Les photos sont dans la chronologie de la journée…
Nous sortons
de chez nous vers midi moins dix. Nous
retournons déjeuner au ristorante
Pasquini sur la via IV Novembre. Assis en terrasse, je vois sur une vitrine
les mots « Adesso Pasta ». Un déclic se fait dans mon esprit, suite
aux recherches effectuées sur Internet. Pasquini est une enseigne sans lien
avec le restaurant. Quand l’entreprise a déménagé voici quelques années, le
restaurant a pris sa place. La même jeune femme au visage asiatique s’occupe de
nous. Elle m’apporte un coussin pour la chaise en métal. Patrick choisit des spaghettis à l’ail, à l’huile et au chili. Je reprends des penne all'arrabbiata à la
tomate, au chili et persil. Nous prenons de concert des verdure grigliate di
stagione. L’eau gazeuse est offerte. J’ajoute du parmesan sur les deux mets. En fin de repas, en allant aux
toilettes au sous-sol, je vois dans l’ancien ascenseur de Pasquini, à côté des boutons des différents étages, de belles inscriptions, qui ont traversé les années sans
disparaître, annonçant les articles disponibles à l’achat à chaque
niveau : tissus d'ameublement, rideaux intérieurs et extérieurs, toiles à
broder, linge de cuisine, de lit et de bain. Nous laissons cinq euros de
pourboire à la jeune fille après avoir payé l'addition. Nous quittons le restaurant à 13 :20.
Nous prenons la direction de San Michele in Bosco. En chemin, sur la
via d'Azeglio, nous passons devant le palazzo Bevilacqua. Une aile d’ange
décore l’ouvrage en fer forgé de la grille d’accès. Je prends une photo au
travers des barreaux. Nous arrivons à 13 :43 devant le Parco San Michele
in Bosco. Nous entrons et nous montons la voie qui serpente dans la végétation
pour accéder au balcon qui donne sur la ville de Bologne. Le chant intense des
cigales nous escorte. Nous nous trompons de chemin. Une dame accompagnée d’une
amie nous remet sur le bon chemin. Nous arrivons à 14 :04. La vue embrasse
la ville mais mon imagination, suite aux infos recueillies sur le web, avait
dessiné dans mon esprit quelque chose de plus spectaculaire. Nous prenons des
photos. L’église San Michele in Bosco est fermée. Un jeune couple s’enlace
quand je fais une photo de l’entrée. Après quelques minutes, nous redescendons la
voie ombragée du parc. Je prends en photo, avant de sortir du parc, des
infos de la comune di Bologna liées à San Michele in Bosco. Patrick propose d’aller
découvrir la Porta Saragozza. Nous suivons la viale Aldini à la circulation
intense. Le chant des cigales se laisse aussi entendre. Je prends deux photos
de demeures le long de la viale. Nous atteignons la porte à 14 :45.
Nous suivons ensuite la via Saragozza en marchant sous des arcades, très
nombreuses dans la vieille ville. Nous entrons dans la cour du Palazzo Legnani
Pizzardi sur la via Farini. Nous admirons et prenons en photo l'un
des deux centaures exécutés par Petronio Tadolini au dix-huitième siècle. Nous
prenons la direction du Palais de l’Archiginnasio sur la piazza
Galvani pour découvrir la célèbre Biblioteca.
Nous passons devant le caffé Zanarini et nous cheminons sous le long portique
composé d’une trentaine d’arches de la piazza Galvani. Nous entrons. Une cour
intérieure dévoile sa magnificence. Nous montons un des deux grands escaliers qui
mènent à l'étage supérieur où se trouve la biblioteca qui rassemble des
milliers de manuscrits, incunables et autres volumes. Nous payons six euros
pour entrer. Les murs, les voûtes des escaliers et les loggias
sont richement décorés.
Le palais
Archiginnasio fut construit entre 1562 et 1563 à la demande du cardinal Carlo
Borromeo, le légat papal de Bologne, et de son adjoint Pier Donato Cesi. Le
projet a été réalisé par l'architecte bolognais Antonio Morandi, dit « Terribilia
». Le dessein des deux hommes, dans le climat culturel du Concile de Trente,
était de concentrer en un seul lieu l'enseignement universitaire qui,
jusque-là, était dispensé dans divers endroits de la ville. La biblioteca fut fondée en 1801 au couvent de San
Domenico pour recueillir le patrimoine littéraire des ordres religieux supprimés
par Napoléon. Elle a été déplacée en 1838 dans le Palais de l’Archiginnasio.
Entre 1858 à 1902, Luigi Frati, le directeur, participa activement à son développement
en accroissement
magistralement les collections d’ouvrages rares.
Nous admirons le théâtre anatomique qui vit le jour en 1637 grâce à Antonio Levanti. Construit en forme d'amphithéâtre en bois de sapin avec un magnifique plafond à caissons, orné de statues du sol au plafond, il fut dédié à l'étude de l'anatomie. La Biblioteca, climatisée, nous offre de découvrir des milliers de livres protégés sous verre dans des rayonnages qui tapissent partiellement les murs superbement décorés d’œuvres d’arts, d’armoiries et d’artefacts de toutes sortes. Je prends en photo quelques titres en français. Nous bavardons un instant avec le vieux monsieur qui contrôle les billets à l’entrée ; il nous dit « au revoir » en français quand nous sortons. Nous descendons le second grand escalier que je photographie. Je descends à reculons. Nous allons ensuite chez Zanarini pour un temps de repos et de détente gourmande en terrasse. Francesco s’occupe du service. Patrick choisit une coupe de glace citron à la vodka. Je choisis une douceur nommée « Sette Petali », composée de crème de chocolat noir bavarois à 71% de cacao avec un cœur de sept lamelles de chocolat séparées par de la mousse de noisette. J’accompagne ce régal avec de la camomille anglaise Brodies. Le petit train touristique de la ville passe sur la piazza Galvani. Après des instants de bien-être gourmand et de doux farniente, nous payons l'addition à la caisse à Luca, habillé en costume et cravate noirs. Nous donnons ensuite un pourboire à Francesco. Nous allons faire des courses chez Coop pour le dîner. En chemin, nous découvrons la libreria Arnaldo Nanni sous les larges arcades de la via dè Musei. Nous tombons sous le charme de la plus ancienne librairie de Bologne, fondée en 1825 par la famille Marchesi. Reprise en 1928 par Arnaldo Nanni, il l’a déplace avec intuition en 1931 sous le Portico della Morte en l'a dotant d’étals « parisiens » des quais de Seine dont nous découvrons les livres ; je prends quelques ouvrages en photo.
Le Portico della Morte tient son nom de
l'hôpital voisin, qui abrite aujourd'hui le Musée Archéologique Civique. Les
membres de la Compagnie de la Mort s'occupaient des personnes gravement malades
et incurables tout en étant aussi les « consolateurs » des condamnés à mort. Le
jeune Pier Paolo Pasolini, qui aimait venir sous le portique pour flâner dans
la librairie Nanni, raconta en 1971 dans un entretien avec Enzo Biagi que :
« Le Portico della Morte est le plus
beau souvenir de Bologne. Il me rappelle l'Idiot de Dostoïevski, il me rappelle
le Macbeth de Shakespeare, il me rappelle mes premiers livres. A l'âge de
quinze ans, j'ai commencé à y acheter mes premiers livres, et c'était beau,
parce qu'on ne lit plus jamais, de toute sa vie, avec la joie avec laquelle on
lisait alors. »
Nous
découvrons ensuite fortuitement un second caffé Impero dans une cour
intérieure de la via Caprarie. Après les courses chez Coop sur la via San
Vitale, nous retournons chez nous. Nous arrivons vers 17 :15 après avoir
parcouru plus de neuf kilomètres à pied, soit treize mille pas selon l’application
Podomètre chargée sur mon iPhone par Patrick…
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