Regarder les photos de la fin au début pour être dans la chronologie de la journée…
Nous allons déjeuner vers midi moins dix. Le patron, Iyas Ashkar, qui vit depuis une vingtaine d’années à Brescia, un lieu d'atterrissage entre ici et ailleurs, nous accueille avec le sourire au ristorante palestinien Dukka sur la via dei Musei. Nous prenons place en terrasse. Nous choisissons de concert le mets « Non solo hummus con falafel con melanzane, cavolfiore, uovo morbido e mandorle » [houmous aux aubergines, chou-fleur, œuf mollet et amandes]. Patrick prend un « Tabbule : prezzemolo, bulgur, menta e pomodoro » [Taboulé : persil, boulgour, menthe et tomate] et de l’eau frizzante. J’opte pour une « Insalata di barbabietola con cetrioli, ceci, aneto e feta » [salade de betteraves aux concombres, pois chiches, aneth et feta]. Nous nous régalons. La terrasse se remplit. Une famille avec trois enfants prend place. Sur son blog, Iyas écrit : « Partons ensemble, alors, habillés de respect et de curiosité, remballons nos expériences et nos envies. Sans savoir ce qui nous attend, nous voyageons simplement… » Après le repas, nous retournons chez nous, à trois minutes à pied. Nous partons ensuite à la découverte de la ville. Proche de la piazza della Vittoria, nous avons la surprise de découvrir un rhinocéros suspendu dans les airs. La sculpture « Il Peso del Tempo Sospeso » [Le poids du temps suspendu] est une sculpture emblématique de Stefano Bombardieri, sculpteur de Brescia, né en 1968. L'animal suspendu symbolise-t-il dans une métaphore l'homme et les situations dans lesquelles il se trouve bloqué, suspendu, attendant quelque chose qui ne dépend pas de lui. La reproduction du rhinocéros en fibre de verre, en grandeur nature, harnaché dans le vide, suspendu au-dessus de la tête des passants, est bluffante. Le temps suspendu offre un temps de réflexion sur ce qui est important, sur ce qui est essentiel dans la vie de tout un chacun. Il invite à une pause pour tourner son regard à l'intérieur de soi et, peut-être, déverrouiller l'engrenage des blocages qui empêche de prendre l’envol vers la liberté d’être. Je me dis que « Chaque être humain est riche de ses différences ».
Nous découvrons tour à tour, le Duomo Vecchio de Brescia et la Cathédrale de Brescia, sur la piazza Paolo VI, et le Parco archeologico di Brixia romana sur la via dei Musei. Nous nous attardons sur la piazza Tito Speri (Brescia 1825 – Belfiore 1853) où une sculpture expressive du patriote italien, un des « martyrs de Belfiore », se dévoile. Nous flânons dans rues et ruelles de la vieille ville. Les minutes nous escortent dans une valse temporelle au regard des édifices variés et différents qui jalonnent notre parcours, édifiés au cours de siècles passés pour la plupart. Les quinze heures s’éloignent. Nous prenons la direction de la Gelateria Prima O Poi sur la via via Veneto. Nous suivons le corso Garibaldi, nous prenons à droite, nous passons devant le Taj Mahal et nous marchons tout droit. Nous longeons à une courte distance une petite rivière presque secrète dans la ville. A quinze heures quarante, Simona nous accueille avec des mots en français. Nous attendons dans la salle agréablement climatisée qu’une table se libère. Nous optons chacun pour une coppa Sinfonia aux cerises, à la crème glacée noisette et fiore di latte, nappée de crème fouettée. J’ajoute une boule « Salame di cioccolato » pour découvrir cette glace typiquement italienne. Nous sirotons un jus de fruits Plose aux frutti biologici : ananas pour Patrick et pêche pour moi ; j’ajoute de l’eau minérale à mon délicieux breuvage. Simona est au petits soins pour nous. Une petite heure s’envole sur les ailes de la gourmandise et du bien-être. Nous revenons par le même trajet. Sur le corso Garibaldi, je trouve une paire de sandales à vingt euros dans le magasin de chaussures Asta Scarpe pour changer celles que je porte aux pieds. L’application Podomètre, installée sur mon iPhone début août par Patrick, annonce quelque cent cinquante kilomètres, soit plus de deux cent vingt mille pas parcourus. Nous marchons entre cinq et dix kilomètres chaque jour depuis la mi-juillet et mes chaussures se sont usées. Après des emplettes chez Italmark sur la piazza Vittoria, nous revenons tranquillement chez nous…
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