Regarder les photos de la fin au début pour être dans la chronologie de la journée…
Nous déjeunons au restaurant Maharaja indien Maharaja au 23 via Massimo d’Azeglio. Patrick prend un lassis à la banane, du chou-fleur et pomme de terre Aloo gobhi avec du riz au curcuma. J’opte pour des dal makhani et des légumes poêlés et épicés Mili juli sabazi. Nous sommes les seuls convives. Quand nous partons, une famille hindou avec une fille et un garçon arrive. Nous effectuons en face un retrait au Crédit Agricole Italia. Nous allons ensuite nous promener au Parco Ducale. Nous faisons le tour du parc ombragé. Nous nous attardons devant le monument Gruppo del Sileno, une sculpture en marbre de Carrare réalisée en 1766 par l’artiste Jean-Baptiste Boudard ; la sculpture a souffert du passage des années. Le bouc a perdu ses cornes. A proximité, le Tempietto d’Arcadia a lui aussi a subi les outrages du temps. Huit colonnes doriques en brique, sur les douze à l’originz, donnent une idée de la forme initiale de ce petit temple circulaire construit en 1769 sur un projet de l' architecte d'Ennemond Court Alexandre Petito. Il fut inauguré à l'occasion du mariage entre le duc Ferdinand de Bourbon et Marie Amalia de Habsbourg-Lorraine avec une fête bucolique au cours de laquelle les invités se déguisèrent en bergers et bergères. Nous passons devant le théâtre construit dans les années trente du siècle dernier pour accueillir des foires commerciales. En 1987, suite à un accord avec la municipalité de Parme, il est devenu le lieu permanent du Teatro delle Briciole. Nous avons la chance de découvrir la Biblioteca di Alice, blottie dans la végétation à côté d’un bassin de nénuphars. Je prends quelques photos au travers des vitrages. Les êtres humains aiment la magie, car l’œuvre de Lewis Caroll est représentée de mille et une manières partout sur Terre. Nous atteignons le Palazzo Ducale del Giardino construit dans les années 1560 sur décision du duc de Parme Ottavio Farnèse. Il fut le siège de la cour ducale jusqu'à la seconde moitié du dix-septième siècle. Le palais atteignit toute sa splendeur sous le règne de Ranuccio I Farnese (1569-1622 ), le quatrième duc de Parme et Plaisance qui a donné à la ville de Parme des monuments uniques, comme la Citadelle, le Théâtre Farnèse et le Palazzo della Pilotta, un vaste complexe d’édifices, que nous traverserons en sortant du parc, qui tient son nom actuel du jeu de pelote basque, joué par des soldats espagnols dans la Cortile del Guazzatoio. Je prendrai une photo de la Pilotta depuis le pont Verdi qui enjambe la rivière Parma, un affluent du Pô. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Palazzo Ducale subit un bombardement aérien qui causa de graves dommages. Des actes de vandalisme accentuèrent son délabrement. Les travaux de reconstruction rencontrèrent nombre d’obstacles bureaucratiques. En 1953, le Palazzo del Giardino devint le siège du commandement de la Légion des carabiniers de Parme. Les travaux de reconstruction commencèrent en 1959 et s'achevèrent en 1968.
Nous nous éloignons du Palazzo Ducale, nous suivons la grande allée centrale, pourvue de deux allées latérales ombragées, qui mène au lac central pourvu d’une îlot-vivier où se dévoile la Fontana del Trianon. Des boîtes à lire, pour adultes ou enfants, se montrent à divers endroits dans le parc. La Fontaine monumentale, aux formes baroques, en marbre de Carrare et marbre vert, s'élève sur trois niveaux très ouvragés. A la demande du duc Francesco Farnese, la fontaine fut construite dans les années 1710 par l'architecte et sculpteur Giuliano Mozzani, pour le jardin du palais ducal de la ville de Colorno à une quinzaine de kilomètres au nord de Parme. Nous faisons le tour du lac. Sur un arbre mort, tombé sur l’eau depuis l’îlot, nous voyons nombre de tortues qui prennent le soleil. Nous suivons ensuite l’allée latérale de gauche de la grande allée pour sortir du parc au niveau du pont Verdi. Nous passons devant un vieux monsieur, assis sur un banc, qui peint une aquarelle. Je regarde, avant de traverser le pont, la tour médiévale Visconti, construite par Bernabò Visconti au quatorzième siècle, pour fortifier l’accès à l’ancien pont Verdi en bois, qui fut peint en vert, disparu aujourd’hui, qui se trouvait à une dizaine de mètres plus au sud du pont actuel. Nous prenons à gauche à la sortie du pont sur la viale Toschi pour découvrir de près le Monumento alla Vittoria. Nous approchons ensuite du cœur de la ville. En chemin, nous entrons dans l’attrayant magasin Scout sur la strada Cavour. L’offre pour homme est colorée et diversifiée. Plus avant, sur la via del Duomo, nous achetons deux escargots aux raisins pour le dîner au bar Cardinal. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes sur la piazza del Duomo où se dévoile le Battistero et la Cattedrale di Parma. Le Baptistère, construit sur près d’un siècle à partir de 1196, en marbre rose de Vérone, octogonal, l'octogone est un symbole d'éternité, s’élève en hauteur sur quatre loggias superposées aux ouvertures architravées. Nous entrons dans la cathédrale et nous laissons nos yeux admirer les innombrables œuvres qui l’embellissent du sol aux plafonds. La construction de l'édifice a commencé dans la seconde moitié du onzième siècle à l'initiative de l'évêque Cadalo, qui sera par la suite antipape sous le nom d'Honorius II, et fut consacrée par Pascal II en 1116. J’admire l'orgue réalisé par la maison lombarde réputée Serassi et l'ancienne chaire épiscopale des plus ouvragée. La peinture d’un Christ attrayant et rayonnant nous captive. Nous sortons et nous nous promenons alentour. Sur la piazzale del Battistero, une construction perchée en haut d’un ancien édifice sur une plateforme métallique interpelle les regards. Les minutes passent agréablement à promener nos regards. Nous nous installons à quatre heures moins dix à la terrasse du ristorante la Dolcevita dans la strada Luigi Carlo Farini, à l’angle du borgo Palmia. Sergio nous accueille. Nous savourons chacun un chocolat chaud onctueux. Le mot « Dolcevita » m’a toujours fait rêver. Il est « né », lors de la période historique de l'Italie républicaine entre la fin des années 1950 et le début des années 1960, dans la ville de Rome, véritable capitale de la « douceur de vivre ». Le cœur romain de la dolcevita était la via Veneto qui, grâce à la présence des hôtels luxueux et des discothèques ouvertes jusqu'à l'aube, devint le point de rencontre des noctambules… Après une trentaine de minutes de bien-être, nous payons l'addition et nous donnons un pourboire à Sergio qui me dit : « Grazie caro ». Nous revenons chez nous en suivant la via Nazario Sauro, où un chat miaule devant l’entrée d’une librairie fermée, et le borgo Giacomo Tommasini où nous photographions notre reflet dans un des miroirs suspendus qui décorent la rue…
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