mardi 8 août 2023

Giulia au restaurant Cardinal - Jardin centre Gnocchi - Parco della Musica - Parco Falcone e Borsellino - Centre commercial La Galleria...

Midi sonne au clocher de la cathédrale de Parma quand nous arrivons au bout de notre rue, le borgo XX Marzo, qui mène directement à la piazza del Duomo. Giulia nous accueille chaleureusement au restaurant bar Cardinal, situé dans la strada Duomo, à quelques pas du Battistero et de la cathédrale, et à quelque trois cents mètres de chez nous. Nous prenons place à la dernière table libre en terrasse. Giulia parle français et nous confirme avec un léger éclat de rire que le parmesan a bien été créé dans la région de Parme.

Le Parmigiano Reggiano, le fromage mondialement connu à pâte pressée, fabriqué à base de lait de vache, est originaire de la région italienne, l’Émilie-Romagne. Il bénéficie d’une appellation d’origine protégée depuis 1996, son origine remonte à près de neuf cents ans et sa fabrication n’a pas changé depuis lors. Au onzième siècle, la plaine du fleuve Pô est asséchée pour créer des pâturages. Des moines cisterciens de Parme et des moines bénédictins de Reggio Emilia participent à l’assèchement des marécages. Intuitifs, ils commencent à semer des plantes fourragères dans le dessein de pouvoir fabriquer un fromage de grande taille qui se conserve ad vitam æternam. Dès lors, pragmatiques et créatifs, ils construisent des granges et des fermes d’élevage de bovins afin de produire du lait en suffisance. Apparaissent ainsi les caselli, de petits édifices carrés où le lait est transformé en fromage. Certains de ces petits bâtiments ont traversé les siècles et apparaissent encore dans les campagnes. En parallèle de ces activités, ils initient la création de marais salants à Salsomaggiore Terme, une commune située près de Parme. Entrepreneurs et chercheurs, les moines s’aperçoivent qu’en chauffant le lait deux fois à une température précise, ils obtiennent une pâte contenant peu d’eau. Ce procédé de fabrication donne un fromage au goût particulier qui s’avère très nutritif. Le Parmigiano Reggiano est né de la rencontre entre le lait et le sel, donnant naissance à un fromage unique à la pâte dure et au long affinage qui s’étale sur de nombreux mois. La première mention écrite en latin du caseus parmensis [parmesan] apparaît dans un acte notarié établi à Gênes en 1254…

Giulia nous donne le mot de passe pour le wifi et nous regardons le menu sur nos iPhones via un code QR. Patrick choisit des melanzane alla parmigiana [aubergines au parmesan] et de l’eau pétillante. J’opte pour une salade Parma composée de légumes, champignons, parmesan et olives… et pour des tortelli alla parmigiana confiti con burro e Parmigiano Reggiano [pâtes carrées cuisinée au beurre fourrées au Parmesan]. Nous nous régalons. Mon regard se promène alentour, sur les autres convives et sur les passants. En dessert, Patrick trempe deux barchette dans un cappuccino onctueux avec la mousse ; une barchetta au chocolat et une à la confiture qui lui rappellent les barquettes Lu de son enfance. Je choisis de tester le tiramisu, chaque fois différent dans sa présentation et ses ingrédients outre le traditionnel mascarpone. Cette fois, il est présenté sous forme de dessert glacé. En quittant le restaurant vers treize heures trente, après des instants de bien-être, plaisants pour les papilles, nous donnons cinq euros de pourboire à Giulia. Elle s’ébahit en disant que c’est une grosse somme. Nous la saluons chaleureusement et la remerciant vivement de son attention bienveillante. Nous retournons chez nous pour nous laver les dents. Dans notre rue, nous prenons le haut du Battistero au travers d’un cadre baroque doré suspendu à dessein en hauteur dans le borgo.

A quatorze heures, nous sommes sur la via Cardinal Andrea Carlo Ferrari d’où nous admirons la chiesa di San Giovanni Evangelista sur la piazzale San Giovanni. Plus avant, des maisons colorées nous rappellent le vieil Annecy. Nous arrivons sur la piazzale dei Servi. Dans l’angle gauche, j’entre dans le jardin intérieur du centre Don Carlo Gnocchi, un petit joyau au cœur de la ville. Des glycines odorantes m’offrent leur parfum. Quand je sors, la dame blonde présente à l’accueil me gratifie d'un radieux sourire. Nous continuons la découverte des ruelles en nous dirigeant vers le parc que nous allons découvrir. En chemin, je prends en photo un vase rouge décoré de deux girafes dorées au travers de la vitrine d’un magasin d’ameublement. A l’angle de la via Corsi et du borgo Valorio que nous suivons, un espace en devenir envahit par la végétation se dévoile. Le bâtiment de l'ancienne école Luigine a été démoli ; un centre résidentiel sera construit à sa place. Au bout du borgo, à l’angle de la via Dalmazia, nous voyons un site triangulaire entouré de grilles pointues envahint de végétation et d’arbres. Pêle-mêle, des briques brisées, des moellons, des plâtras, d’où un arbre a émergé, atteste de la présence d’une ancienne construction oubliée depuis belle lurette. Nous arrivons au niveau de la Fontana di Barriera Repubblica. Nous prenons à gauche dans la viale Riccardo e Pietro Barilla, nous passons à l’angle du Grand hôtel de la ville, nous suivons le largo Piero Calamandrei, nous côtoyons le centre commercial La Galleria, nous prenons à gauche et nous arrivons au Parco della Musica. Le site s’annonce plaisant avec des bancs colorés et des espaces verts arborés. Nous nous attardons autour du Centre de production musicale et auditorium Arturo Toscanini qui a pris place dans une partie de l'ancienne usine sucrière Eridania transformée par l'atelier de construction et d’architecture Renzo Piano à Paris. Les deux extrémités de la sucrerie, abandonnée en 1968, ont été démolies pour créer un télescope visuel avec de larges baies vitrées aux deux extrémités. A la charnière du nouveau millénaire, lors des travaux de transformation, l'ancienne usine Barilla, complètement abandonnée, fut démolie. Une ancienne photo montre la sucrerie dans les années trente. Devant l'auditorium, une définition étoffée du mot « Pàusa » côtoie sur un panneau l’annonce du 59ème Concorso Internazionale Voci Verdiane Città di Busseto. Nous cheminons le long des allées, nous découvrons deux longs bassins à nénuphars bordés chacun d’une promenade en lamelles de bois. Je suis séduit par ces réalisations au charme enchanteur situés près d’un grand préau avec sa seule toiture. Nous allons ensuite nous promener dans le Parco Falcone e Borsellino. Nous suivons une magnifique allée bordée de hauts peupliers sur chaque côté. Un parc pour enfants se dévoile. Je prends un instant pour faire de la balançoire. Nous contournons ensuite les jardins ouvriers ; nous voyons un vieux monsieur qui entre avec une clé. Une résidence aux murs roses montre les balcons de sa façade, tous embellis de végétation. D’autres allées sont parcourues. Nous sortons du second parc après quinze heures trente. Nos pas nous conduisent vers le centre commercial La Galleria où une librairie La Feltrinelli a pris place. Nous entrons dans le magasin R-Store d’Apple où nous achetons à Christian un adaptateur doté de différentes entrées de clés usb et autres. Nous allons ensuite en face au supermarché U2 pour des emplettes. Je prends une plaque de chocolat Viaggiator Goloso aux noisettes à 70% de cacao pour accompagner la pause que nous vivrons chez nous aujourd’hui. Nous retournons à l'appartement en suivant la strada della Repubblica. Les aiguilles de l’horloge de la chiesa San Sepolcro indiquent seize heures vingt-cinq quand nous passons devant son superbe campanile. Avant de siroter une camomille en savourant une barrette de chocolat Viaggiator, je prends en photo dans le salon-cuisine-salle à manger deux cadres qui montrent Parme au début du vingtième siècle…




































































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