lundi 7 août 2023

Restaurant Ombre Rosse - café Casinetto Petitot - Stradone Martiri della Libertà - Parco della Cittadella - La Feltrinelli...

 Regarder les photos de la fin au début pour être dans la chronologie de la journée…

    Nous sortons de l’appartement un peu avant midi. Daniele nous accueille au restaurant Ombre Rosse dans le borgo Tommasini à quelques pas de chez nous. Sans le savoir, nous entrons au paradis des papilles dans un cadre magnifique et créatif. Les murs rose-rouge nuagés, la décoration attrayante, le parquet ancien, les rosaces moulurées au plafond, les tables au plateau carrelé en pierre, les chaises en fer pourvues de coussins confortables, contribuent au bien-être. Nous choisissons de concert un Tortino di patate con crema di Parmigiano [tourte aux pommes de terre à la crème de parmesan] et des verdure alla griglia. Pendant la préparation des mets, je croque du pain maison juste sorti du four que j’agrémente de beurre grâce à la bienveillance de Daniele. Nous nous régalons. Du chili pepper en poudre sur l’assiette donne une note épicée à la réalisation esthétique. Nous décidons de prendre un dessert. Patricio opte pour un cheesecake al frutto della passione e Amarena Fabbri [cheesecake aux fruits de la passion et cerise Amarena]. Je choisis un millefoglie con crema pasticcera e fragole [un millefeuille avec crème pâtissière et fraises]. Après treize heures trente, le cœur léger, nous quittons le restaurant, cette caverne d’Ali Baba des saveurs, après avoir remercié vivement Daniele en le gratifiant d’un bon pourboire. Nous traversons la proche piazzale San Lorenzo et nous rejoignons la strada della Repubblica le long de laquelle nous admirons palais et églises de caractère. Dans la vitrine de la boutique Oggetti’900, je prends en photo un attrayant Pinocchio. Nous arrivons à la Fontana di Barriera Repubblica sur la piazzale Vittorio Emanuele II. Nous prenons à droite dans la viale San Michele, agréablement ombragée. Un oiseau mort sur des feuilles mortes nous rappelle l’impermanence de notre voyage temporaire sur Terre. Sur la piazzale Risorgimento, nous nous attardons devant l’ancien café Casinetto Petitot, un petit bâtiment néoclassique situé aujourd’hui dans le rond-point au centre de la piazzale. Il fut l'un des premiers cafés italiens.

En 1759, le premier ministre ducal Guillaume du Tillot chargea l'architecte de la cour Ennemond Alexandre Petitot de concevoir une grande allée arborée au sud du centre-ville, dans le dessein de créer un élégant boulevard de promenade publique, sur le modèle des grandes capitales européennes. À l’une des extrémités du Stradone trôna le café raffiné Petitot, un lieu de rencontre pour les nobles, les classes supérieures, les intellectuels de l'époque. Sa construction, financée par le duc Filippo di Borbone, commença en octobre 1762 alors que le tracé de la grande avenue avait déjà en cours de réalisation. Le caffé fut inauguré en présence du duc le 24 juin 1766 lors de la nuit de la Saint-Jean.

Nous suivons la Stradone Martiri della Libertà très fréquentée flanquée de deux trottoirs piétonniers spacieux séparés de la voie centrale par des rangées de grands marronniers d'Inde. Entre les quartiers du centre de Parma et ceux de la Citadella de Parme, vers laquelle nous marchons, ce premier boulevard italien traverse ce qui fut à l‘époque les quartiers les plus élégants de la ville de Parme. En chemin, je prends en photo diverses demeures de caractère qui me « parlent ». Nous prenons à gauche à un moment donné. Le long de la viale Solferino, j’admire d’autres demeures de caractère dont une à l’angle de la viale Magenta. Nous arrivons à l’entrée sud du Parco della Cittadella vers quinze heures. Nous franchissons l’arche central de la Porta del Soccorso. Une allée d’arbres aux ramures en arcade nous accueille. Nous montons sur les baluardi, les remparts en suivant une voix inclinée. Les baluardi diffèrent des tours médiévales en étant de la même hauteur que les murs. Nous nous promenons en faisant le tour de la citadelle. Les allées sont ombragées et plaisantes à parcourir.

La Citadelle de Parme, une forteresse pentagonale, fut construite à des fins défensives dans la ville émilienne sur ordre du duc de Parme et de Plaisance Alessandro Farnese dans les dernières années du seizième siècle. Entre la fin du vingtième et le début du vingt-et-unième siècle, la forteresse, qui conserve sa forme pentagonale d'origine, fut rénovée et aménagée comme parc public. Alessandro Farnèse est à l’origine de la construction de la Citadelle qui débuta à la fin du seizième siècle. Le duc traça lui-même le contour de la forteresse. Ses plans furent suivis à la lettre. Il resta le seul maître d’œuvre en allant jusqu’à écarter son fils Ranuccio qui désirait intervenir dans la réalisation. La Citadelle est devenue un symbole dans la ville de Parme.

Des ruines du passé se dévoilent dans l’un des cinq angles d’où nous pouvons voir de profil la porte nord. Des constructions diverses cernent les remparts de la citadelle. Des personnes se reposent dans les espaces verts, d’autres se font bronzer ou pratiquent des activités diverses comme le jogging. Nous dépassons une voiturette monospace arrêtée sous la généreuse ramure d’un arbre ; un monsieur en surpoids est assoupi au volant. Son corps semble occuper tout l’espace du véhicule. Une fois la boucle terminée, nous descendons au cœur de la Citadelle où je donne un coup d’œil dans le restaurant Lostello di Emc2 Onlus, un lieu communautaire qui valorise la diversité, pour se sentir unique avec les autres, avec des ateliers culturels, associatifs et professionnels, et une boutique d' autoproductions. L’auberge a pris avantageusement place dans un ancien édifice en briques entièrement vidé pour accueillir les deux niveaux dont le supérieur en terrasse. Je découvre un carrousel dans un abri rose octogonal ; je prends une photo au travers d’un vitrage. Nous sortons après quinze heures trente par l'entrée principale au nord, caractérisée par une façade monumentale en pierre d'Angera qui a conservé sa forme d’origine, conçue par Simone Moschino et construite par Giambattista Carra en 1596. Nous suivons le passo Buole. Nous prenons à gauche durant un court instant dans la Stradone pour suivre la strada Luigi Carlo Farini dans le dessein de retourner à la Dolcevita. Toutefois, en chemin, nous sommes attirés par La Feltrinelli, un espace innovant où coexistent un café et une papeterie avec des livres, disques, vidéos et autres articles. Nous entrons un peu avant seize heures et nous prenons place parmi les livres. Patrick boit un jus d’ananas. Je sirote une camomille Dammann. Après une trentaine de minutes de détente et de flânerie dans les livres, nous prenons le chemin pour retourner chez nous. Le magasin de jouets Pinocchio Giocattoli se dévoile sur la strada Farini… 
























































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