jeudi 3 août 2023

Découverte temporaire de l'ancien Ghetto Ebraico et de « La Finestrella » de la via Piella à Bologne avant un temps de détente chez Impero dans la Galleria del Leone...

 Regarder les photos de la fin au début pour être dans la chronologie de la journée…

Nous allons déjeuner au ristorante Osteria Buca delle Campane sur la via Benedetto XIV près de chez nous. Nous sommes les premiers clients, nous prenons place à une table. Je prends la galette pliante sur le siège du livre des réservations et je m’assois dessus. Le serveur arrive en souriant, lève le pouce quand je lui dis avoir pris le coussin ; il nous reconnaît et se souvient de la précédente commande. Patrick choisit des gnocchis al pomodoro velluta sur un lit de crème de petits pois et de l’eau gazeuse. J’opte pour des lasagnetta alle verdure que j’agrémente de parmesan. Je continue avec des verdure alla griglia saupoudrées d’un peu de parmesan. Une famille de cinq Allemands qui arrive monte à dix-sept le nombre de convives du restaurant. Des jumeaux de douze-treize ans et une grande sœur composent la fratrie. Deux jeunes Françaises déjeunent à une table voisine. Quand nous partons vers treize heures quinze, quatre autres convives arrivent, ce qui porte à vingt-et-un le nombre de repas à notre départ. Nous retournons chez nous pour se laver les dents. Nous partons ensuite à la découverte d’un ancien canal qui est encore à ciel ouvert. Le long de la via Zamboni, devant l’entrée de la Basilica di San Giacomo Maggiore, deux phrases se laissent lire. L’une en anglais qui dit : « Take care of me » [Prends soin de moi] et l’autre en français : « Je suis temporaire ». Ma temporalité dépend des années que je vis sur Terre, une oscillation de ma naissance un jour donné à mort un jour inconnu, mais bien réel dans le flot du temps. L'impermanence montre l'illusion de la vie sans fin sur Terre ; la seule certitude est notre condition de voyage provisoire et temporaire sur notre belle planète que nous découvrons durant nos voyages. Le changement est la seule certitude. L'incertitude est le compagnon de vie de tout un chacun. Nous atteignons le Théâtre Municipal de Bologne où de grandes affiches de spectacles se dévoilent le long du Largo Respighi que nous suivons jusqu’à la via delle Moline. Nous arrivons à la Trattoria « La Finestrella » sur la via Augusto Righi où la terrasse s’épanouit sous les arcades. Je regarde la carte qui propose des mets végétariens ; une adresse à retenir. Nous entrons dans la via Piella et nous découvrons le canal entre des maisons accolées aux couleurs chaudes. Nous revenons sur nos pas pour entrer dans la via Guglielmo Oberdan où une autre vue du canal, nommée la « Curva degli annegati », s’offre à nos regards. Nous décidons d’aller voir plus avant en direction de la via dell’Indipendenza. Nous repassons devant une ancienne fresque fatiguée qui représente la vue que nous allons découvrir sur la via Malcontenti, juste avant la via dell’Indipendenza. Après ces instants surprenants de beauté cachée, nous suivons la via dell’Indipendenza pour aller découvrir la Biblioteca Salaborsa sur la piazza del Nettuno. Contre toute attente, durant l’été, elle n’est ouverte que jusqu’à quatorze heures. Patrick propose d’aller découvrir la via dell'Inferno dans l’ancien Ghetto Ebraico. Un plan contre un mur donne l’impression que l’ancien quartier juif ressemble à une paume de main. Nos pas nous mènent sur la piazza San Martino. Nous nous attardons en chemin devant des textes écrits sur des murs et sur des piliers. Patrick voit un criquet contre un pilier crème. Nos pas nous mènent de nouveau vers le canal. Cette fois, nous découvrons « La Finestrella » de la via Piella, à côté de la trattoria Biassnot avant l'intersection avec la Via Marsala. À droite, une petite fenêtre s'ouvre sur une Bologne inattendue, celle des eaux souterraines qui, jusqu'à il y a deux siècles, étaient la cité des canaux ouverts sur le ciel. Nous intégrons la file de personnes qui attendent de jeter un coup d'œil au travers de la Finestrella pour avoir un aperçu pittoresque de ce qui fut la Bologne médiévale. Notre tour venu, depuis la lucarne, nous effectuons un brève voyage dans le douzième siècle en découvrant l'ancien canal delle Moline bordé d’édifices colorés ; une fenêtre secrète surprenante et pleine de charme. L’espace d’un instant, je m’imagine être à Venise. Le canal est la poursuite du canal de Reno qui, à l'entrée de la ville, se divise en deux branches : le canal Cavaticcio et le canal Moline. Dans la Bologne médiévale, les canaux étaient très importants pour les communications et certains étaient navigables. Le canal delle Moline servait à produire l'énergie nécessaire à l'alimentation d’une quinzaine de moulins à eau et de nombreuses usines dont celles qui produisaient de magnifiques soieries. Au début du vingtième siècle, les canaux ont été progressivement enterrés. Toutefois, un dédale de tunnels et de passages souterrains, telle une immense toile d'araignée, se cache toujours sous des kilomètres d'arcades. Après ces instants de courtes rêveries, nous passons sous la proche Porta Govese, appelée également Torresotto dei Piella, qui fait partie du cercle de murs intérieurs de la ville, commencé à la fin du douzième siècle. Dans le dédale des ruelles, nous arrivons soudain sur la via dell'Indipendenza. Nous la suivons jusqu’à la place de Neptune. En chemin, nous entrons chez H&M où nous effectuons des emplettes avant seize heures. Nous allons ensuite nous détendre à la terrasse de la Galleria del Leone du bar et pâtisserie Impero sur la via Caprarie. La Galleria del Leone est installée dans le Palazzo del Commercio, construit près de la Loggia dei Mercanti sur un projet de Carlo Chierichetti. Nous admirons la grande verrière en fer forgé qui coiffe la galerie. Elle s’apparente à celles caractéristiques des quartiers des grands boulevards parisiens. Elisa, souriante et avenante, s’occupe de nous. Patrick sirote un smoothie Golosa. Je sirote un thé rooibos Copacabana en savourant lentement un Sacher, une part du célèbre gâteau d'origine viennoise. À la caisse, nous payons l’addition à Elena. Les dix-sept heures approchent. Nous retournons tranquillement dans notre chez-nous à Bologne, situé à quelques pas de l’étonnante galerie…

 


































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