jeudi 11 juin 2020


C’était bien une grippe

La semaine dernière, certains lecteurs m’ont reproché de parler du Covid comme d’un dérisoire épisode grippal. Sur le réseau social Facebook, où je suis relativement actif malgré la censure qui y règne, nombre de « followers » m’ont également  blâmé parce que je continue à qualifier le covid-19 de simple grippe. Selon eux, je banaliserais ainsi une maladie très différente et bien plus sérieuse que la traditionnelle virose annuelle. Pour l’avoir contractée eux-mêmes ou pour connaître quelqu’un qui l’a eue, mes contradicteurs m’opposent que l’infection au Sars-Cov-2 ne ressemble pas du tout à Influenza et qu’elle est dramatiquement plus grave. Ils reprennent ainsi le refrain officiel justifiant l’affolement et le confinement puisque « le covid n’est pas une simple grippe ».  Mais qu’en est-il réellement ? Cette maladie émergente se distingue-t-elle vraiment de celle qui nous visite chaque année et accable beaucoup d’entre nous ?  Y a-t-il de nettes dissemblances entre la « crève » hivernale classique et le fléau coronaviral à l’origine de la panique mondiale ? C’est ce que je vous propose d’examiner aujourd’hui. Pour comparer les caractéristiques de la grippe « normale » avec celles du covid, je vais m’appuyer essentiellement sur la page Wikipédia* qui est consacrée à la première. Sur bien des sujets, l’encyclopédie en ligne manque de fiabilité et d’objectivité. Mais on peut lui faire confiance pour refléter correctement la pensée médicale dominante et résumer l’état des connaissances sur cette pathologie infectieuse. Passons donc en revue huit points de comparaison et voyons voir si le fléau pandémique qui a terrifié la planète méritait une telle diabolisation hystérique. 


  1. Mortalité

Bon an mal an, la grippe annuelle fait entre 250 000 et 650 000 victimes (chiffres de l’OMS). Selon les estimations hautes, la « grippe asiatique » (1957-1958) a fait 1,5 million de morts et la « grippe de Hong-Kong » (1968-1969 ) environ un million. Pour le covid, on a franchi hier la barre des 400 000 décès et le bilan pourrait s’alourdir puisque le coronavirus s’attarde encore en Asie et en Amérique Latine. Mais au nombre des victimes, figurent toutes les personnes âgées assassinées par le confinement et son corolaire, le syndrome du glissement. Il faudrait également soustraire les cas douteux et toutes les autres infections respiratoires fatales – dont la grippe -avec lesquelles le covid a été souvent, voire très souvent confondu. Même si ces soustractions ne sont pas faites, il semble acquis que la pandémie covidienne ne fera pas pire qu’une année grippale moyennement mauvaise. Pour rappel, l’épidémiologiste britannique Neil Fergusson, le Cassandre de l’imperial College que tous les gouvernements ont écouté pour décider de confiner, prévoyait 500 000 morts rien qu’en France et encore davantage au Royaume-Uni. En termes de mortalité, le corona va très certainement déjouer ces pronostics catastrophistes et pourra à peine rivaliser avec son cousin influenza.


  1. Saisonnalité

Comme son nom l’indique, la grippe saisonnière est une maladie éphémère. Elle est nettement plus fréquente en hiver et elle sévit très majoritairement dans les zones tempérées, au nord et au sud des tropiques. Selon la théorie qui prévaut, le virus grippal commence son périple annuel dans l’hémisphère austral, puis il plie bagage, voyage par avion ou par oiseau migrateur et remonte vers nos régions pour profiter du climat froid et sec qui lui convient. De basses températures et une faible hygrométrie sont en effet propices à sa supposée transmission aérienne. Dès que le mercure remonte, la courbe en cloche s’écrase et les cas se raréfient pour disparaître presque complètement en été. Le coronavirus n’est pas original puisqu’il a, lui aussi, succombé au retour du printemps et que l’épidémie est terminée depuis quasiment deux mois, sans qu’une deuxième vague se profile à l’horizon.  Selon des chercheurs italiens, la transmission du Sars-Cov2 aurait chuté de 13% pour chaque degré gagné au thermomètre ! Si les experts ne se rendent pas à l’évidence et persistent à prêcher la prudence, c’est pour faire croire que le reflux est dû aux mesures préconisées et non au déclin saisonnier du virus incriminé. Et dire que ces devins à la noix plastronnent encore sur les plateaux télés !


  1. Symptômes

Les signes cliniques de la grippe sont la fièvre, les frissons, les céphalées, les maux de gorge, les myalgies (douleurs) musculaires et/ou articulaires, ainsi qu’une sensation  de malaise général et de fatigue qu’on appelle asthénie. À ce tableau, s’ajoutent des signes d’atteintes respiratoires (congestion nasale, rhinorrhée, toux sèche). L’asthénie et la fièvre peuvent persister jusqu’à deux semaines. Les symptômes « typiques » du covid ? On peut économiser de l’encre car ils sont exactement les mêmes. Sauf deux : l’anosmie (perte d’odorat) et l’agueusie (diminution du sens du goût) qui se sont manifestées, selon l’équipe du Pr Raoult, chez 53% des patients. Il n’y a cependant pas de quoi fouetter un chat dans la gorge puisque ces désagréments provisoires se produisent fréquemment en cas de… gros rhume. Évoqué au début de l’épidémie, le lien avec l’apparition d’engelures et de poussées d’urticaire a été infirmé par la suite. Reste la fameuse « hypoxie silencieuse » c’est-à-dire le manque d’oxygénation du sang ne résultant paradoxalement d’aucune difficulté à respirer. S’il y a bien un symptôme qui semble distinctif du covid-19, c’est incontestablement celui-là. On l’appelle également « hypoxie heureuse » car les malades sont parfois dans un état mental frisant l’euphorie. Ce phénomène très étrange a été beaucoup observé aux États-Unis. Semblable au « mal des montagnes », le déficit d’oxygène sans essoufflement n’est pourtant pas, lui non plus, une prérogative covidienne : selon le Dr Udit Chaddha, professeur de soins intensifs au prestigieux hôpital du Mont Sinaï (New-York), il peut en effet accompagner d’autres infections pulmonaires, d’origine virale ou non. Ce symptôme n’est donc pas si insolite que ça et il peut survenir en cas de mauvaise grippe.


  1. Complications

Ceux qui fustigent ma « banalisation » du covid sont-ils bien informés des complications possibles d’une « bête » grippe ?  Si elles sont rares, celles-ci peuvent être très graves. Parmi les décompensations de pathologies sous-jacentes, Wikipédia cite l’œdème aigu du poumon, l’insuffisance cardiaque, la myocardite, la rhabdomyolyse (fonte des muscles dont les fibres se dissolvent dans le sang), la méningite lymphocytaire et les troubles neurologiques. Et parmi les complications liées à une surinfection bactérienne, l’encyclopédie numérique énumère la déshydratation (à cause de la fièvre), le syndrome de Reye (atteinte du cerveau et du foie favorisée par l’aspirine), les complications thrombo-emboliques, la défaillance multi-viscérale et – devinez quoi – le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Durant la pandémie, ces trois dernières formes d’aggravation ont été présentées comme des quasi-exclusivités du covid. Toutes les autres, je les ai repérées à maintes reprises dans les récits de « rescapés ». Or une infection grippale peut très bien conduire à de telles dégradations potentiellement mortelles. Selon l’OMS, les épidémies annuelles de grippe sont responsables d’environ cinq millions d’hospitalisations au niveau mondial. Sur ce point, à nouveau, l’analogie est tout sauf incongrue.


  1. Séquelles

Attention, manipulation : depuis qu’ils n’ont plus de cadavres à exhiber statistiquement, les médias multiplient les reportages auprès des personnes ayant réchappé au covid. Ce qu’ils précisent rarement, c’est que ces « miraculés » sont en réalité des rescapés du traitement par intubation. C’est la longue période passée sous respirateur artificiel qui entraîne des complications. Chez ces patients, et chez ceux-là seulement, la récupération peut effectivement prendre du temps et nécessiter des soins de kinésithérapie. Le fait d’être sédaté et intubé provoque un hyper-métabolisme du corps qui fait que la consommation de calories s’accélère et que les muscles fondent, d’où le besoin de réapprendre à marcher, à se servir de ses bras et à respirer normalement. L’immobilisation prolongée augmente aussi le risque d’insuffisance rénale et de thrombose vasculaire, tandis que les sédatifs administrés pour l’anesthésie générale peuvent générer des troubles neurologiques exigeant revalidation. Rien de tout cela chez les malades qui sont restés éveillés et n’ont pas subi cette intervention lourde. Pour ceux-là, les suites se résument à une grosse fatigue durant une quinzaine de jours et à une gêne respiratoire rebelle. Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’asthénie consécutive à un épisode grippal peut également durer deux semaines. Quant à la respiration dysfonctionnelle persistante, elle n’est pas non plus un monopole du coronavirus. « Ce que l’on sait sur la grippe, dans les cas les plus sévères, c’est qu’il faut 6 à 9 mois pour avoir des tests respiratoires qui reviennent à la normale » a expliqué sur BFM Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin. Et le médecin intensiviste d’ajouter : « Quelle que soit la sévérité des atteintes pulmonaires que l’on voit chez nos patients quand ils sortent, ils ont vraiment une probabilité extrêmement forte de revenir à une vie normale ». Grippe et covid, c’est chou vert et vert chou en termes de séquelles.


  1. Agents viraux impliqués

« Ce n’est pas le même virus, donc ce n’est pas la même maladie » m’ont objecté quelques lecteurs s’indignant que je dresse un parallèle entre les deux pathologies. Désolé à mon tour de les contredire, mais ce n’est pas exact : on sait de longue date que la famille des coronavirus est impliquée dans les syndromes grippaux. Ces derniers peuvent également être provoqués (selon la vision pasteurienne) par le VRS (virus respiratoire syncytial), les virus par-influenza, les adénovirus, les rhinovirus, les entérovirus, et bien d’autres encore. Certes, la médecine virologique prétend que la « vraie grippe » est le privilège des influenzavirus, dont il existe trois types (A,B,C) et dont seule la variante A serait à l’origine de pandémies. Pour la pharmacratie mondiale, le rêve est d’imposer l’équation « un virus = une maladie = un médicament ou un vaccin. » Mais ça, c’est de la science-fiction : dans la réalité, il est très malaisé de distinguer les « fausses grippes » de celles qui seraient authentiques. Encore une fois, je vous ramène à l’étude américaine citée dans mon infolettre du 5 février** : le Dr Peter Doshi a montré que 84% des diagnostics de grippe étaient erronés puisque le virus influenza n’était retrouvé que dans 16% des échantillons. Autrement dit, le même tableau clinique peut s’écrire avec toutes sortes de craies virales différentes et bien malin le médecin qui peut deviner laquelle joue un rôle prépondérant. Ce qui est avéré, c’est que la smala corona intervient généralement dans la manifestation de simples rhinites. Le covid est en quelque sorte un rhume qui peut tourner en grippe, laquelle peut à son tour dégénérer en pneumopathies diverses et variées. L’enjeu crucial n’est pas d’identifier un agent infectieux émissaire mais de comprendre le mécanisme iatrogène et/ou psychosomatique qui conduit à ce cercle vicieux.


  1. Profil des victimes

Sur ce point, j’admets volontiers que la comparaison entre covid et grippe ne tient pas la route : la deuxième est beaucoup plus inquiétante que la première ! Certes, la maladie grippale a aussi une prédilection pour les aînés présentant plusieurs comorbidités. Mais elle fauche aussi chaque année des bébés et des jeunes enfants. Près d’une centaine de nourrissons décèdent chaque année en France des suites d’une infection respiratoire étiquetée « grippe ». Rien de tel avec l’épidémie que nous venons de traverser. À Marseille, le Pr Didier Raoult et son équipe pensent avoir trouvé la clé du mystère : les enfants seraient immunisés grâce aux coronavirus que les moutards trimbalent en permanence et se refileraient à qui-mieux-mieux. Il ne s’agit pas de la création d’anticorps mais d’une adaptation lymphocytaire que les parents développeraient à leur tour en torchant le nez des morveux. Les personnes âgées, en revanche, seraient moins exposées au bouillon de culture et donc plus à risque d’être démunis en lymphocytes costauds. Bien que strictement pasteurienne et donc bancale, cette hypothèse me séduit pas mal car elle signifie, selon les chiffres avancés par le Dr Parola, bras droit de Didier Raoult, qu’entre 40 et 70% de la population serait déjà à l’abri du covid. Cela ouvre des perspectives réjouissantes car cela voudrait dire que la fameuse « immunité de troupeau » promise par les obsédés du vaccin est déjà là, ou presque ! Pour la compléter et rassurer les virophobes, on pourrait alors imaginer des stratégies d’immunisation naturelle telles que des stages de puériculture ou la transformation des maisons de retraite actuelles au profit d’habitats transgénérationnels. Mais avant de rêver au monde de demain, n’oublions pas cette autre étude américaine dont je vous parlais le 25 mars et qui indique que le vaccin antigrippal favorise les infections coronavirales. Quelles sont les interactions entre les virus vaccinaux et les micro-organismes présents dans l’environnement ou dans la flore pulmonaire ? Pourquoi certains hospices d’une même ville ont-ils été décimés de leurs occupants alors que d’autres, avec la même politique de confinement, n’ont déploré aucune perte parmi leurs pensionnaires ? Se pourrait-il que le vaccin antigrippe « dope » les rhumes coronaviraux et les complique ? Voilà le genre d’énigmes qu’il eût fallu élucider avant d’engloutir des fortunes dans « la course contre la montre » qui est surtout un rush pour le jackpot vaccinal.


  1. Solutions prophylactiques

Pour terminer ce petit plaidoyer en défense de mon rapprochement « grippe-covid », revenons une dernière fois à la page Wikipédia : elle nous apprend que des experts américains recommandent chaudement la supplémentation en zinc aux populations à risques de grippe sévère. Selon leur expérience acquise dans la gestion de pandémie H1N1, même un très léger déficit se traduit par « une baisse du zinc lymphocytaire et de la thymuline circulante à taux plasmatiques de zinc normaux ». La réponse immunitaire qualitative et quantitative s’en trouve affectée, « que ce soit sur le bras humoral ou cellulaire ». En clair, une personne fragile en raison de son âge (enfants et vieillards) a une immunité de m…. si elle souffre d’une carence en zinc, même marginale. Or c’est exactement le constat qui a été fait chez les covidés : les personnes carencées étaient plus à risque de détresse respiratoire et la prescription de compléments a donné des résultats probants.  Dans son deuxième article***, que nous avons mis en ligne sur notre site, le Dr Philippe Meurin aborde en détail le rôle anti-inflammatoire du zinc et souligne, c’est important, que cet oligo-élément est un allié précieux dans la gestion du stress. Quitte à me répéter, j’insiste pour ma part sur l’importance primordiale du statut en vitamine D. Tout comme la grippe, le covid ne résiste pas au printemps car celui-ci est synonyme d’ensoleillement. En France, la mortalité par million d’habitants a été de 442 pour l’ensemble du pays, mais avec des différences très marquées selon la latitude : 799 dans le Grand-Est, 597 en Île-de-France, 263 dans les Bouches-du-Rhône et… 182 dans la région PACA. Y a-t-il démonstration plus lumineuse que la vitamine du soleil constitue le remède par excellence des maladies infectieuses ? Et que le confinement était la mesure la plus stupide qu’on pouvait adopter ? Vendredi dernier, j’ai été énervé par un article de presse relatant que dix soignants belges étaient « morts sur le front du covid ». J’ai donc fait ma petite enquête. Outre le fait que deux personnes décédées (un coursier et un interprète) n’étaient ni infirmière ni médecin et outre le fait que ces huit décès en deux mois parmi le personnel hospitalier n’ont rien d’anormal, j’ai découvert que trois des dix victimes étaient d’origine africaine. Or, je ne vous apprends rien, les peaux foncées synthétisent beaucoup moins efficacement la vitamine D, laquelle leur manque cruellement en fin d’hiver sous nos cieux peu cléments. Aux États-Unis aussi, la population noire a payé un lourd tribut à leur inadaptation cutanée à la grisaille. En Afrique tropicale et subtropicale, par contre, tant la grippe saisonnière que sa version covid 2019 ne défraient nullement la chronique. Je persiste plus que jamais à apparenter ces deux pathologies qui renvoient de surcroît aux mêmes problématiques psycho-émotionnelles. Le décodage psychobiologique du covid a été entamé dans la revue Néosanté de mai, poursuivi dans celle de juin grâce au Dr Thomas-Lamotte et son équipe de thérapeutes, et il sera encore approfondi dans le numéro de juillet-août sous la plume d’un autre médecin français. Car les solutions préventives aux épidémies passent aussi par la compréhension de leur genèse et l’abandon du mythe de la contagion. La semaine prochaine, j’entamerai cette opération démystifiante en partageant une partie des témoignages que vous m’avez envoyés suite à mon appel. Vous verrez, ces récits sont très éloquents !

Yves Rasir

[www.neosante.eu/cetait-bien-une-grippe/]
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe]
**[www.neosante.eu/un-quatrieme-remede-a-la-virophobie/]
***[www.neosante.eu/deuxieme-lettre-a-mes-patients/]

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