Pessimisme médiatique sensationnaliste
Durant la crise
sanitaire, les conséquences sociétales, politiques et économiques de la dérive
du langage médiatique furent pernicieuses. Au quotidien, la surabondance
d’informations souvent contradictoires, les effets des
mots excessifs et superfétatoires dans le discours des médias et des
politiciens témoignèrent d’un manque flagrant de clairvoyance et de distance
vis-à-vis de la réalité de la maladie du covid-19. Les ego assoiffés de pouvoir
et de contrôle ont créé dans leur mental un monde d’illusions qu’ils ont voulu implanter
dans celui des citoyens dans un lavage de cerveau pour reconditionner
leur libre arbitre. Auront-ils réussi à les lobotomiser sur le long
terme ?
Les messages,
partiaux, arbitraires et dénués d’objectivité, telles une litanie menaçante
et une mauvaise rengaine toxique, ont contaminé les pensées des citoyens en les
noyant sous des flots de nouvelles alarmantes et en les inquiétant à outrance pour
paralyser leur faculté de réflexion. Atteint dans son
énergie vitale, le citoyen est devenu l’ennemi de lui-même en offrant au côté
« sombre de sa force » des armes de délation, de méfiance, de
défiance, de rejet, de xénophobie, de fanatisme, d'ostracisme, de désunion,
etc.
Cette épidémie
verbale s’est propagée pour aboutir à une torpeur générale, intellectuelle et
morale, où les manifestations de la vie ont été oblitérées. Le rôle des médias, qui
se sont adonnés au pessimisme dans un sensationnalisme de l’information, sera-t-il
remis en cause ?
Durant cette
crise, les médias, qui déshonorent leurs valeurs, ont voulu garantir leur avenir
en jouant les démagogues et en affectant de soutenir les intérêts des lecteurs
dans le seul but de s'attirer leur fidélité et d’augmenter
leur auditoire. Où est passée la bonne foi ? Ils se sont discrédités en
faisant défiler de l’info en continu, en faisant tourner les mêmes images, en recyclant
les mêmes mots. Les citoyens, devenus des victimes consentantes, dont l’intelligence
a été remplacée par des pulsions basées uniquement sur les peurs, dont le ressenti
a primé sur le réfléchi, se sont laissés hypnotiser par ce défilé informatif dommageable. De par leur attitude
digne de Tartuffe, nombre de journalistes ne sont plus en
mesure d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir démocratique. Les médias
se sont embourbés dans un mode de fonctionnement parfois difficile à décrypter dont
ils auront de la difficulté à se défaire. Y a-t-il encore quelqu’un à bord de l’avion
de la déontologie journalistique ? Qu’en est-il de la responsabilité des
journalistes vis-à-vis des citoyens qui n’a cessé de diminuer jour après jour
durant le processus de confinement ? Y aura-t-il une charte des devoirs professionnels
des journalistes pour éviter de tels dérapages à l’avenir ?
Le fiasco des
mesures liberticides du confinement auxquelles nous avons assisté durant la
crise sanitaire, relayées dans des proportions inacceptables par la machine
médiatique, se révélera sous la plume des historiens.
Durant la crise,
les rôles des acteurs décisionnaires sur le front de l’épidémie, aux ego renforcés,
se sont confondus et empiétés sur la scène de la vie pour donner un spectacle navrant
et hautement préjudiciable.
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