« Non, Monsieur le Président, le virus n’est
pas redoutable car vous affirmez plus loin dans votre message qu’une très
faible minorité de Français ont contracté le Covid-19.
Pourquoi faire régulièrement un parallèle avec la
guerre, en utilisant le vocabulaire qui s'y rattache, c’est malsain et erroné. Le virus est un « enfant »
de la Terre et vous lui prêtez des intentions d’adultes irresponsables comme
tout instigateur d’une guerre. Il participe bien malgré lui, avec d’autres
causes, au renouvellement inhérent à la race humaine sur Terre ; pensons avec
humilité que chaque jour une moyenne de 200 000 personnes meurent et que 270
000 bébés naissent. La population de la terre tournait autour des 2 milliards il
y a un siècle, elle s’approche des 8 milliards aujourd’hui. Le problème n’est
pas le virus lui-même, mais la peur de la mort.
Attention aux extrêmes dans les mesures imposées,
qui, disproportionnées, s’apparentent plus à contrer une pandémie qu’une épidémie.
Ce nouveau coronavirus aurait fait moins de cent vingt mille morts dans le
monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi ces
jours derniers par l’AFP à partir de sources officielles. Ces morts
correspondent à 0,00155% de la population mondiale qui se monte à plus 7
milliards 700 millions d’Humains. Si vous prenez comme référence la grippe
espagnole, le Covid-19 devrait atteindre 385 millions d'Humains... nous en
sommes à des années-lumière !... Si les conséquences du confinement, qui se
répercuteront pendant nombre de mois, entraînent plus de morts que le virus
lui-même, tout cela aura été vain. Vous dites : « Car il n’y a pas que le virus qui tue (…) » En effet, qu’en
est-il des suicides ? des personnes qui seront désespérées, acculées devant les
problèmes financiers qui ne manqueront pas de survenir, et qui seront nettement
plus nombreuses que les victimes du virus ? des personnes âgées isolées qui se laissent
mourir par manque de compréhension et par manque de chaleur humaine de la part
de leurs proches confinés à la la maison ? des violences conjugales et familiales
clairement en hausse depuis le confinement ? Quelles
seront les conséquences du stress et des traumatismes liées aux mesures
drastiques du confinement arbitraire ?
Vous dites que « l’objectif premier demeure la santé de tous les Français. » La
santé mentale est tout aussi importante que la santé physique ; les séquelles
seront imprévisibles si le confinement continue.
Vous dîtes plus avant dans votre message : « Mais il faudra essayer de s’y tenir pour
vous protéger, pour votre intérêt. » J’estime que l’intérêt de chacun a été
bafoué pour l’intérêt collectif, sans visage. Vous dîtes aussi : « Cette épidémie ne saurait affaiblir notre
démocratie, ni mordre sur quelques libertés. » Vous avez oublié la liberté
individuelle, vous avez oublié de faire confiance dans la responsabilité individuelle
de chacun ; qui voudrait prendre le risque de contaminer un proche ? Vous
dîtes : « une très faible minorité de
Français ont contracté le Covid-19. Ce qui veut dire que nous sommes loin de ce
que les spécialistes appellent l’immunité collective ». Le confinement
empêche l’immunité collective de se mettre en place, comme elle a pu le faire
lors des hivers passés. Les mesures drastiques étaient-elles nécessaires puisqu’une
faible minorité de Français a contacté le covid-19 ? La réponse est dans la
question. N’avez-vous pas placé la charrue avant les bœufs ?
Vous parlez des vaccins. Agir pour renforcer
l’immunité naturelle de chacun en amont aurait été bien plus efficace qu’un
vaccin en aval, avec son cortège d’effets secondaires imprévisibles. »
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