En ce dimanche de Pâque, le ciel est bas, gris et il fait
froid. La mer traine sur la plage comme lasse. La promenade reste vide
confinement oblige.
Vers les huit heures du soir, les applaudissements avec leurs
échos canins emplissent la ville de leur cacophonie.
Le 13 mars 2020, le Dr Alain Vadeboncoeur expliquait dans la
revue « Actualité » la progression d’une pandémie. Dans le graphique
ci-dessous publié dans ce périodique, il montrait une courbe de la progression
du Covid19 en couleur vert clair en cas de non confinement et en couleur vert
foncé en cas de confinement. Le sommet de la courbe devrait représenter le
point maximum de cas de la maladie. Ce schéma est intéressant à plusieurs
titres. D’abord, il montre qu’avec un confinement la maladie met plus longtemps
à se résorber. En effet, les gens confinés ne peuvent pas se confronter avec le
Covid19 et créer des anticorps pour lutter contre le virus. Ensuite,
confinement ou pas, le nombre d’infections de la maladie sera le même. Dans le
premier cas la durée sera plus longue pour endiguer la maladie. Dans l’autre
cas, la maladie se répandra plus vite sur une période plus courte. Enfin,
théoriquement le confinement permet de maintenir le nombre d’infections en
adéquation avec la capacité d’accueil des hôpitaux. Mais quel serait la
situation si le nombre de lits venait à diminuer comme il est prévu dans les baisses
budgétaires du gouvernement.
Maintenant, comparons la courbe théorique de la pandémie par
rapport à la situation réelle. Dans le graphique ci-dessous les données
proviennent de l’OMS. Cet organisme récolte toutes les informations concernant
le Covid19 envoyé par les gouvernements des Etats membres, dont la France. J’ai
récupéré les chiffres pour la France du 1 mars 2020 jusqu’à hier. J’en ai fait
un graphique pour mieux illustrer la situation. Voici les remarques que je peux
faire. D’abord, la courbe ne correspond pas du tout à la courbe théorique d’une
pandémie. Cette courbe en dent de scie ressemble plus à celle d’une épidémie
normale de la grippe. Ensuite, comme le schéma le montre, le nombre de décès ne
suit pas la courbe du nombre de personnes infectées par le virus. En effet,
l’état immunitaire de la personne est important pour lutter contre la maladie. Enfin,
le confinement semble avoir étalé les infections sur la durée au lieu d’être
localisé dans le temps comme dans le cas d’une grippe saisonnière.
Maintenant, je me pose la question si le confinement n’a pas
été un effet aggravant de l’épidémie. En effet, les populations confinées n’ont
pas pu créer des anticorps contre le covid19, quelles seront les conséquences
pour l’avenir ? Puis étaler la maladie sur plus semaines au lieu de
quelques semaines est-elle pertinente vue la situation épidémiologique des
populations et l’aggravation de la situation économique que cela a entrainé.
La ligne rouge représente le nombre de personnes infectées par le Covid19 en France
La ligne bleu montre le nombre de personnes décédées par le Covid19 en France
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