Le ciel d’azur resplendit au-dessus d’Aguadulce. Les
premiers rayons du soleil viennent caresser la ville. Les oiseaux dansent dans
les airs et jouent sans se soucier des problèmes des hommes.
Je vois quelques flâneurs déambuler sur la promenade, les
premiers à bénéficier de l’assouplissement du confinement en Espagne ?! Ces
promeneurs sont uniquement un parent avec ses enfants (maximum trois) qui ont
droit à une heure de promenade par jour depuis ce dimanche.
Les applaudissements sont plus soutenus ce soir.
Emmanuel Macron a répété maintes fois que le confinement
permet de «sauver une vie toutes les huit minutes». Est-ce vrai ? Le point
de départ de cette statistique est une étude de l’Imperial College of London,
publiée le 30 mars, qui a fait pour chaque pays européen une simulation de
l’impact des mesures de confinement sur l’épidémie.
Qu’est-ce que l’Imperial College of London ? Selon
Wikipédia, L’Imperial College London (officiellement The Imperial College of
Science, Technology and Medicine) est une université britannique fondée en
1907, se situant à Londres dans le quartier de South Kensington. Elle est
spécialisée dans les sciences, l'ingénierie, la médecine et les études
commerciales (avec l'Imperial College Business School). L'université compte 14
prix Nobels, 3 médaillés Fields et 74 Fellows of the Royal Society. Les
contributions de l'université à la société comprennent la découverte de la
pénicilline, les développements de l'holographie et de la fibre optique.
Petite remarque, à cette « prestigieuse » école a
été accolé un collège commercial ! Il n’est pas difficile de connaître
l’idéologie qui fonctionne dans une telle institution : le néolibéralisme.
Revenons à la fameuse étude. Qu’est-ce qu’elle dit ?
L’étude calcule l’impact des différentes mesures d’endiguement
(mise à l’isolement des cas avérés, fermeture des écoles et des universités,
interdiction des rassemblements de masse et/ou des événements publics,
distanciation sociale à grande échelle, confinements locaux et nationaux) sur
le taux de contagion (taux de reproduction, qui est une mesure de la
transmission du virus). Pour la France, l’étude aboutit à la conclusion que
l’épidémie aurait fait, entre le 17 et le 31 mars, 3600 morts si rien n’avait
été fait. Sur la même période, l’étude estime que le nombre de morts
supplémentaires est limité à 1 100 grâce aux mesures d’endiguement. D’où
l’écart de 2 500.
Cette étude pose plusieurs problèmes de vérité. D’abord, les
scientifiques ne connaissent pas vraiment le taux de contagion. De nombreux
mystères concernant le covid-19 continuent à intriguer les experts. De plus,
personne ne connaît la dynamique d’une épidémie de ce virus. Il suffit de voir
les données disponibles sur le site de l’OMS sur plus 42 jours pour constater
qu’elle varie selon les pays. Pourquoi ? Pas de réponse.
Lorsque nous observons les courbes des décès des différents
pays qui ont mis en place des confinements différents ou aucun spécifique, nous
remarquons que les courbes des décès ne sont pas les mêmes. Le plus curieux est
que certains pays comme l’Allemagne ou le Canada ont des résultats plus
performants en mettant en place un confinement moins strict que l’Italie,
l’Espagne ou la France ! Ce qui est paradoxal sachant que les principaux
promoteurs de cette étude de l’Imperial College of London (les responsables
politiques) l’utilisent précisément pour vanter les vertus des mesures prises
pour endiguer l’épidémie.
La conclusion, une grande partie de cette étude se base sur
des croyances et des idées qui sont loin de la rigueur scientifique. Le plus
étrange est le nombre de pages de cette étude : 35 pages. Comment en
quelques jours, l’Imperial College of London a-t-il pu pondre une telle
étude ?
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