samedi 25 avril 2020

Le confinement est profondément inégalitaire...



Les logements, pour celles et ceux qui en ont un, varient de bien des facettes différentes. Certains sont décents et d’autres insalubres. Certains bénéficient d’un jardin et d’autres sont privés de fenêtre pour respirer de l’air et voir le jour. Certains sont spacieux, certains sont exigus. Toutefois, les règles de confinement restent les mêmes. Les occupants aussi varient de bien des facettes différentes quelle que soit la surface du logement. Les personnes seules, les familles monoparentales, les familles nombreuses, les couples sans enfants, les colocataires, les étudiants isolés de leur famille, et j’en oublie. Sans parler de la situation financière de chacun, à chaque fois différente, et des violences conjugales dues à une grande promiscuité. Les couples, les familles, sont obligés de vivre en vase clos, avec un risque encore plus grand quand les surfaces à vivre sont étriquées. Les soupapes face aux émotions, telles que boire un verre au café ou jouer en plein air, disparaissent au profit de la colère…

Les personnes malades hésitent à aller chez le médecin ou à l’hôpital devant les peurs entretenues chaque jour par des avalanches de nouvelles dont certaines sont exagérées ou erronées. Les traitements habituels sont repoussés au risque de décéder de tout, sauf du covid-19. Les diagnostics de possibles nouvelles pathologies sont rendus impossibles devant le climat et les attitudes équivoques des gouvernants. Tout semble devoir être remis à après-demain. Mais quelles seront les conséquences indirectes qui seront de plus en plus lourdes avec le confinement qui se prolonge.

Quelles seront les répercussions des mesures restrictives et coercitives, parfois violentes, au rapport de force inégal, contre le citoyen, des amendes indûment infligées car l’ennemi n’est pas le citoyen mais le virus, des arrestations arbitraires par des agents des services d’ordre qui outrepassent leurs droits en employant des moyens péremptoires, des garde-à-vue illégales, des emprisonnements non fondés privés de la décision des juges ? Autrefois, les forces de l’ordre, les agents de police, étaient appelés les gardiens de la paix !... Ils connaissaient avec discernement le sens des mots « répression » et « prévention ». Ce temps est révolu. Pourtant, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen définit le rôle de la « force publique » : « La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. ». Le mot « paix » est asphyxié et bâillonné. On lui préfère le mot « confrontation » et celui de « sécurité » qui est devenu synonyme de crainte, de peur. L’impopularité et la défiance envers les forces de l’ordre se justifient de plus en plus au regard de la  dérive née du confinement dont la mise en place a oublié Le Citoyen. Quelle ironie ! Pour le protéger du virus, on lui fait vivre un cauchemar dont les séquelles sont et seront considérables…

Le citoyen va payer le prix fort suite à la brutalité des forces de l’ordre. Les actes illégaux perpétrés durant le confinement, la délation, les nouvelles lois liberticides, vont forcément causer des morts… La détresse psychologique, la dépression, les suicides vont s’accentuer. Combien de personnes se sont défenestrées lors de la crise de 1929 ?

L’une des conséquences insidieuses du confinement est l’incertitude empreinte d’impuissance qui mine et ruine la santé par les soucis dus aux répercussions sociales et financières. Le désœuvrement accentue les ruminations, les pensées obsédantes, la hantise du pire. Qui va garder son emploi et qui va le perdre ?  Quelle entreprise va tenir le coup et quelle entreprise va déposer son bilan ? Qui pourra payer le crédit sur sa maison et qui sera dans l’incapacité de pouvoir le faire ?

La grande perdante du confinement est la liberté. Ce besoin fondamental inscrit dans chaque être humain. La liberté de donner sa vie pour elle en refusant le confinement. Cette valeur clé de la devise française doit être enlevée des frontons des mairies, des édifices publics et des monuments aux morts, car la commémoration du 8 mai 1945 approche. « Liberté, Égalité, Fraternité » fut la devise de la République française. Elle figure dans l'article deux de la Constitution française du 4 octobre 1958. L’enfermement est une punition : c’est le principe de la prison…

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