Aujourd’hui le ciel gris est bas, la mer se confond presque
avec la voute céleste. Le murmure des vagues parvient jusqu’à l’appartement
d’Aguadulce pendant que j’écris ces lignes. L’Espagne est encore en confinement.
Ainsi nous sommes le vingt-septième jour de confinement et de privation de
notre liberté de mouvement.
Quelques applaudissements, accompagnés par les aboiements
des chiens, perturbent le silence de la ville.
En ce jour de Vendredi Saint, jour où les chrétiens
commémorent la crucifixion du Christ, il est temps de faire un point sur un
sujet important : la mort. Si les gouvernements ont mis en place des
confinements pour « lutter » contre le virus Covid19 dans l’objectif
de limiter les morts. Dès les premiers jours, une panique a emporté nos
concitoyens à effectuer des stocks. Certaines personnes ont accusé le
gouvernement à avoir trop attendu. Aujourd’hui, certaines personnes désirent
rendre obligatoire le masque. Ces agissements sont motivés par la PEUR ;
la peur de la mort, la peur de la mort pour soi ou pour ses proches.
Finalement, je pose la question que signifie la mort dans
notre société. Lorsque nous voyons comment son traité les dépouilles des
décédés, je suis étonné que peu de citoyens s’insurgent sur le traitement
indigne que les autorités pratiquent sur celles-ci. Les corps sont soustraits aux
familles qui ne pourront pas effectuer leur deuil. Les corps sont incinérés
contre les dernières volontés du défunt, contre la volonté des proches et
contre les croyances de gens. Certes, il a nécessité de limiter la
contamination du Covid19. Cependant que reste-t-il d’une civilisation si les
rites funéraires sont maltraités, si les corps dont considérés comme des
déchets dangereux, si les familles et les défunts n’ont plus le choix de leur
sépulture.
Bien que je ne suis pas un fan des religions, je m’interroge
sur la mise sur la touche de celles-ci, ou des philosophes ou des libres
penseurs sous couvert de confinement ou de limiter les déplacements. Je ferais
remarquer que les médecins et les infirmières circulent avec des précautions et
que cela ne pose pas de problème aux autorités. Bien que la fermeture des
centres cultuels soit nécessaires en cas de confinement, je ne vois pas
pourquoi le soutien du personnels religieux, des psychologues, des aides à
l’écoute soit interdit. Les populations ont besoin de leurs présences en ces
moments difficiles.
Je voudrais aussi parler de la mort. Comment dans nos
sociétés, en sommes-nous arrivé à considérer la mort comme un échec ? Comment
en sommes-nous venu à rendre presque tabou ce qui advint après notre
existence ? Laissez le sujet aux mains des religions est une erreur.
Personnellement, je ne pense pas qu’elles puissent avoir de réponse sur le
sujet, mais les fidèles le pensent, respectons-le. Pourquoi nos sociétés
ont-elles laissé cette question en dehors de leur réflexion ? La mort est
partie inhérente de notre vie. Elle est inéluctable. Elle est la seule justice,
car chacun viendra à mourir, les riches comme pauvres, les puissants comme les
humbles… Alors… en ces moments si difficiles reprenons notre existence en main
et regardons en face la mort sans peur.
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