Le quarantième jour de confinement, ce n’est pas rien dans
une vie quarante jours ! Sans parler des séquelles… Le soleil brille sur
une mer d’huile. Les hirondelles jouent dans les airs. La vie continue sans
nous, nous qui sommes suspendus aux décisions arbitraires des politiciens.
L’affaiblissement des applaudissements est perceptible ce
soir à huit heures !
Le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l'enfance
Adrien Taquet lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat a
déclaré pour la semaine du 13 au 19 avril, le nombre d’appels reçus (au 119, le
service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger) était de
14.531 contre 7.674 sur la même période en avril 2019, soit une augmentation de
89,35 % ! Depuis le 16 mars, les interventions des services de police ou
de gendarmerie à domicile pour des différents familiaux ont augmenté de 48 %,
et près de 92 enfants ont été placés en urgence. Chaque année en France, on
estime qu’un enfant meurt tous les cinq jours des suites de violences familiales
et quelque 52.000 mineurs subissent des violences, mauvais traitements ou
abandons, violence accrue en cette période de confinement.
Voici un triste constat de la situation de la France sous le
régime de privation des libertés décidé par les Politiciens et les Ayatollahs
du confinement. Dans les périodes de crises ce sont toujours les populations
les plus fragiles qui subissent les premiers leurs effets. Ce qui est anormal
dans cet événement est que tout cela était évitable.
Autre volet du même problème demeure les effets
psychologiques du confinement sur les populations. Etre enfermé 40 jours
entraîne forcément des traumas sur le court et long terme. Maintenir des
populations par décision politique dans des locaux clos peut être perçu comme
une punition, une punition injuste parce que ces personnes n’ont commis aucun
délit ou crime. La situation de confinement à laquelle nous sommes soumis
depuis le début de l'état d'urgence pour lutter contre l’épidémie du covid-19
nous a tous affectés psychologiquement. Nous sommes tous réduits à l’impuissance
face à ce virus invisible. Ce confinement affecte les relations avec autrui,
comment regarder l’autre avec bienveillance lorsqu’il est potentiellement
porteur du virus !
Une étude en Espagne sur 3 500 personnes de tous âges révèle
que les plus jeunes (18 à 39 ans)
présentent « plus d'anxiété, de dépression et de symptômes somatiques, ainsi
qu'un plus grand sentiment de solitude et de manque de compagnie » que les
adultes plus âgés. L’impact pour les moins de 18 ans est encore plus fort. La
perte de la « toute puissance » des adultes affecte leur vision de
l’autorité parentale. Les parents n’ont pas de réponses à leur angoisse, les
adultes vont même transmettre leur anxiété à leurs enfants. Les parents
semblent impuissants face aux éléments qui ne sont ni compris par les adultes
encore moins par les enfants. Cet impact sera durable dans l’existence de ces
enfants insécurisés et stressés.
L’étude poursuit « En ce qui concerne l'humeur : 70% de l'échantillon général admettent avoir
connu des tensions, de la nervosité et de l'angoisse à un moment donné de la
quarantaine, 55% admettent le manque de contrôle sur le sentiment d' inquiétude ,
60% indiquent un manque d'intérêt ou plaisir à faire des choses et à maintenir
une activité de routine, car ils se sentent sans désir, sans force et en déclin ,
enfin, 45% de l'échantillon admettent se sentir très seul . »
La responsabilité des politiciens dans cette situation est
entière. Dans leur consultation des experts, les gouvernements ont délaissé
l’impact psychologique des populations en se concentrant que sur les niveaux
mécaniques : science, médecine et économie. L’humain a encore été
oublié !
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