mercredi 1 avril 2020

Confinement jour 18 : Mercredi 01 Avril 2020



Dix-huitième jour de confinement, et ce n’est pas un poisson d’avril. Le temps incertain la nuit finissante se lève et les rayons de soleil passent à travers les nuées lâches et éparses. Cinq bateaux de pêches glissent lentement sur la mer calme. Ils possèdent des lumières qui se reflètent sur les vagues légères.
Vers 8 heures du soir, les gens applaudissent depuis leur appartement en l’honneur des professions médicales. Les flux des bruits varient et tiennent plus du spectacle que de la sincérité.
Quand les mots ne veulent plus rien dire !
Aujourd’hui, les gros titres apparus dans les journaux français étaient « hécatombe ». Le Larousse dit « Hécatombe : Grand nombre de personnes atteintes ou éliminées par quelque chose ». Voici un titre au hasard : « Coronavirus : hécatombe dans un Ehpad d’Ardèche, dix morts en dix jours » Si 10 morts sont une hécatombe, alors comment qualifier le nombre d’accidents de la route ou le nombre de suicides ! Si à partir de 10 morts, les médias appellent l’événement une hécatombe alors il y en a de nombreuses hécatombes par jour dans le monde ; qui ne font d’ailleurs pas la une des journaux. Pour la petite histoire, le mot hécatombe vient du grec ancien qui veut dire le sacrifice de 100 taureaux.
Autres mots à la mode ces temps, tous ceux qui concernent la guerre. Notre cher président est parti en guerre contre le virus. Le ministre de l’agriculture lui il veut « lancer un grand appel à l'armée de l'ombre, un grand appel aux femmes et aux hommes qui ont envie de travailler, un grand appel à celles et ceux qui sont confinés chez eux, à celles et ceux qui sont serveurs dans un restaurant, hôtesses d'accueil dans un hôtel, au coiffeur de mon quartier, à celles et ceux qui n'ont plus d'activité » Notre cher ministre de l’agriculture se voit en résistant de l’ombre contre le virus. Comme je le disais dans une chronique précédente, non, l’agriculture n’est pas un champ de batailles.
J’ai déjà parlé du terme de pandémie qui n’a aucun sens vu qu’il y a 80% des infectés par le virus se guérissent d’eux-mêmes puisqu’il n’y a pas de traitement à ce jour.
Les mots ont leur importance. Les maux aussi.

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