Dix-huitième jour de confinement, et ce n’est pas un poisson
d’avril. Le temps incertain la nuit finissante se lève et les rayons de soleil
passent à travers les nuées lâches et éparses. Cinq bateaux de pêches glissent
lentement sur la mer calme. Ils possèdent des lumières qui se reflètent sur les
vagues légères.
Vers 8 heures du soir, les gens applaudissent depuis leur
appartement en l’honneur des professions médicales. Les flux des bruits varient
et tiennent plus du spectacle que de la sincérité.
Quand les mots ne veulent plus rien dire !
Aujourd’hui, les gros titres apparus dans les journaux
français étaient « hécatombe ». Le Larousse dit
« Hécatombe : Grand nombre de personnes atteintes ou éliminées par
quelque chose ». Voici un titre au hasard : « Coronavirus :
hécatombe dans un Ehpad d’Ardèche, dix morts en dix jours » Si 10 morts
sont une hécatombe, alors comment qualifier le nombre d’accidents de la route
ou le nombre de suicides ! Si à partir de 10 morts, les médias appellent
l’événement une hécatombe alors il y en a de nombreuses hécatombes par jour
dans le monde ; qui ne font d’ailleurs pas la une des journaux. Pour la
petite histoire, le mot hécatombe vient du grec ancien qui veut dire le
sacrifice de 100 taureaux.
Autres mots à la mode ces temps, tous ceux qui concernent la
guerre. Notre cher président est parti en guerre contre le virus. Le ministre
de l’agriculture lui il veut « lancer un grand appel à l'armée de l'ombre, un
grand appel aux femmes et aux hommes qui ont envie de travailler, un grand
appel à celles et ceux qui sont confinés chez eux, à celles et ceux qui sont
serveurs dans un restaurant, hôtesses d'accueil dans un hôtel, au coiffeur de
mon quartier, à celles et ceux qui n'ont plus d'activité » Notre cher ministre
de l’agriculture se voit en résistant de l’ombre contre le virus. Comme je le
disais dans une chronique précédente, non, l’agriculture n’est pas un champ de
batailles.
J’ai déjà parlé du terme de pandémie qui n’a aucun sens vu
qu’il y a 80% des infectés par le virus se guérissent d’eux-mêmes puisqu’il n’y
a pas de traitement à ce jour.
Les mots ont leur importance. Les maux aussi.
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