Le bord de mer reste désespérément vide. Le ciel est
chagrin. Les nuées laissent une légère pellicule qui voile le soleil.
Les 8 heures sonnent le concert d’applaudissement et de
bruits accompagné par les chiens.
Dans le livre « Un appartement sur Uranus » de
Paul Béatrice Preciado, il écrit que « Nous assistons en Europe à
l’émergence d’une nouvelle forme de « démocratie » autoritaire et répressive
qui utilise la loi, l’interprétation la plus violente possible de la loi, pour
mener à bien des réformes conservatrices. » Il poursuit « Comme l’a
expliqué Gabriel Jaraba, la crise est « une expérience européenne dont la
mission stratégique consiste à établir jusqu’à quel point les citoyens et les
institutions sont disposés à tolérer une démocratie autoritaire ». »
La réflexion de Paul Béatrice offre une perspective nouvelle
sur notre crise dite « sanitaire ». D’abord, je constate qu’à chaque
fois qu’il y a une crise, l’Etat met en place des lois d’exceptions, il
légifère pour réduire les libertés et il collecte toutes sortes d’informations
sur ses propres populations. N’est-il pas étrange que l’Etat part du principe
que ces propres citoyens sont des ennemis de l’Etat ? Par quel tour de passe-passe,
l’Etat qui est en principe l’émanation de tous les citoyens considère ceux-ci
comme une menace à sa propre existence ?
Ensuite, lorsque nous voyons comment est géré l’Etat, je
peux juste affirmer depuis plus de cinquante ans il est mal géré. Comment
peut-il laisser la dette s’envoler à des sommes aussi astronomiques ? De plus, pourquoi l’Etat devrait-il emprunter
sur les marchés ? L’Etat n’est pas une entreprise, ses objectifs ne sont
pas de faire des bénéfices. La dette de l’Etat doit revenir dans le giron de
l’Etat et de ses contribuables comme c’était le cas avant l’idéologie
néolibérale s’impose à tous les pays de l’Union Européenne.
Enfin, si l’une des prérogatives de l’Etat est la sécurité
de tous, celle-ci ne doit pas se faire au détriment de tous. A quoi bon de
légiférer à tour de bras pour oui ou pour non selon l’humeur des médias et des
événements dramatiques ou des émotions du public ! Il faut en finir avec
toutes ses lois liberticides qui pénalisent tous pour des dizaines ou des
centaines de cas par an. Il faut en terminer avec ses législations sans fin qui
s’occupent de tous et de riens.
Pour que vivre ensemble en harmonie, l’Etat doit se
recentrer sur ces activités principales, à savoir les infrastructures pour
faciliter les déplacements, l’éducation et la santé. En ce qui concerne la
défense et la police, il faut les remettre aussi au centre des citoyens à
savoir qu’ils sont aux services de personnes et non un outil de répressions
contre les gens.
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