lundi 6 avril 2020

Confinement jour 23 : Lundi 06 Avril 2020



Le bord de mer reste désespérément vide. Le ciel est chagrin. Les nuées laissent une légère pellicule qui voile le soleil.
Les 8 heures sonnent le concert d’applaudissement et de bruits accompagné par les chiens.
Dans le livre « Un appartement sur Uranus » de Paul Béatrice Preciado, il écrit que « Nous assistons en Europe à l’émergence d’une nouvelle forme de « démocratie » autoritaire et répressive qui utilise la loi, l’interprétation la plus violente possible de la loi, pour mener à bien des réformes conservatrices. » Il poursuit « Comme l’a expliqué Gabriel Jaraba, la crise est « une expérience européenne dont la mission stratégique consiste à établir jusqu’à quel point les citoyens et les institutions sont disposés à tolérer une démocratie autoritaire ». »
La réflexion de Paul Béatrice offre une perspective nouvelle sur notre crise dite « sanitaire ». D’abord, je constate qu’à chaque fois qu’il y a une crise, l’Etat met en place des lois d’exceptions, il légifère pour réduire les libertés et il collecte toutes sortes d’informations sur ses propres populations. N’est-il pas étrange que l’Etat part du principe que ces propres citoyens sont des ennemis de l’Etat ? Par quel tour de passe-passe, l’Etat qui est en principe l’émanation de tous les citoyens considère ceux-ci comme une menace à sa propre existence ?
Ensuite, lorsque nous voyons comment est géré l’Etat, je peux juste affirmer depuis plus de cinquante ans il est mal géré. Comment peut-il laisser la dette s’envoler à des sommes aussi astronomiques ?  De plus, pourquoi l’Etat devrait-il emprunter sur les marchés ? L’Etat n’est pas une entreprise, ses objectifs ne sont pas de faire des bénéfices. La dette de l’Etat doit revenir dans le giron de l’Etat et de ses contribuables comme c’était le cas avant l’idéologie néolibérale s’impose à tous les pays de l’Union Européenne.
Enfin, si l’une des prérogatives de l’Etat est la sécurité de tous, celle-ci ne doit pas se faire au détriment de tous. A quoi bon de légiférer à tour de bras pour oui ou pour non selon l’humeur des médias et des événements dramatiques ou des émotions du public ! Il faut en finir avec toutes ses lois liberticides qui pénalisent tous pour des dizaines ou des centaines de cas par an. Il faut en terminer avec ses législations sans fin qui s’occupent de tous et de riens.
Pour que vivre ensemble en harmonie, l’Etat doit se recentrer sur ces activités principales, à savoir les infrastructures pour faciliter les déplacements, l’éducation et la santé. En ce qui concerne la défense et la police, il faut les remettre aussi au centre des citoyens à savoir qu’ils sont aux services de personnes et non un outil de répressions contre les gens.

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