Le ciel est complètement dégagé, le soleil brille et les
hirondelles continuent leur valse dans les airs. La mer est légèrement agitée
par un vent fantasque.
En Espagne, la province d’Almeria se trouve en phase 1, après
quinze jours de phase 0. Ce matin, j’ai pu aller chez le coiffeur. Il a fallu
mettre un masque, un masque à 1 euro, pas très facile pour couper les cheveux
avec les élastiques autour des oreilles. Les premiers cafés ont ouvert leur
porte, et les clients ont pris d’assaut les quelques places de disponibles.
Plusieurs restaurants ont aussi ouvert pour le principe.
En Espagne, aujourd’hui c’est la phase 1 pour certaines
provinces (dont celle d’Almeria). Le Royaume a choisi une « descalada» (déconfinement) par phases selon des critères
difficiles à comprendre, la politique étant un critère non négligeable dans les
décisions du gouvernement de Madrid.
En France, l’Etat a choisi un déconfinement par départements,
les uns en vert et les autres en rouge. La couleur orange a été abandonnée lors
du processus de négociations politiciennes. Les critères sont autant opaques que dans
les autres pays. Il est sûr que la dimension politique demeure le principal critère.
Je m’interroge sur la pertinence de ces mesures, en effet, bien que le virus soit le même partout, il semble que chaque état y réponde de
façons différentes. C’est un peu étrange puisque l’épidémie demeure la même
dans le monde, les symptômes sont pareils et l’infection reste identique. Or,
la réponse n’est pas la même.
Ce fait amène à plusieurs réflexions. La première, la plus
évidente, le virus n’a plus rien à voir avec le déconfinement. Tout se traite à
un niveau bassement politicien où les enjeux politiques sont plus importants
que la vie des populations.
La deuxième, les experts jouent toujours dans les mêmes
couleurs politiques que les gouvernements. Ce qui pose le problème de leur
expertise ! Est-ce une expertise partisane ou une expertise
rationnelle ? La réponse est la première, ce qui est évidemment dangereux
pour l’avenir des populations.
La troisième, les scientifiques effectuent de nombreuses
recommandations qui sont suivies ou pas les autorités. D’abord, ces
recommandations se basent sur des données forcément limitées au début de
l’épidémie. Comment prendre au sérieux des conseils basés sur si peu
d’informations fiables ? Ensuite, sur quels critères les gouvernements
acceptent ou pas ces recommandations ? Enfin, les populations sont les
premières concernées par ces mesures, pourquoi ne sont-elles pas partie
prenante des décisions ?
Dans ce monde, où l’information est facile à obtenir,
parfois fausse, parfois vraie, posséder un esprit critique me semble de bon
sens. Il faut avoir la curiosité de rechercher afin de trouver la bonne réponse
pour son propre cas, et non appliquer bêtement des mesures qui peuvent s’avérer
inadéquates pour toute la population. Ce
qui est bénéfique pour moi, peut être fatal pour une autre personne parce que
nous sommes tous uniques !
Ils ont voulu sauver des vies et ils ont précarisé des
existences !
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