Des nuées s’accumulent à l’horizon au-dessus de la mer. Les
vagues viennent s’écraser avec fracas sur la plage. Les hirondelles ont vidé
les airs. L’orage gronde vers le lointain.
A partir d’aujourd’hui, le gouvernement espagnol a décrété
un deuil national de dix jours. Ce mercredi, une minute de silence sera
respectée dans toute l’Espagne en mémoire des victimes du covid-19.
« L'État ne peut
être conçu sans domination et sans servitude, car il doit vouloir être le
maître de tout ce qu'il contient, et l'on nomme cette volonté "la volonté
de l'État". » écrit Max Stirner.
En effet dans une démocratie parlementaire, l’Etat a
tendance, sous la corruption du pouvoir, à user de domination et de servitude
pour maintenir sa volonté sur les citoyens. Dès le moment que vous déléguez une
partie de vos pouvoirs à un représentant (un député) vous devenez l’objet de sa
volonté. Jamais vous n’aurez la certitude que ce représentant aille dans vos
intérêts. Hélas, l’histoire de la démocratie montre que l’intérêt de l’Etat,
des partis, des politiciens, des élites passe avant celui des citoyens. Ceci est
un fait.
Souvent les politiques pour justifier leurs choix prétendent
qu’ils possèdent des informations dont nous, pauvre citoyen, nous n’aurions pas
accès.
D’abord, comme se fait-il que dans une démocratie, les
citoyens ne puissent pas avoir accès à toutes les informations. N’est-ce pas un abus
de pouvoir de cacher une partie des renseignements d’intérêt général?
Ensuite, ces soi-disant informations proviennent d’experts
qui suivent une certaine idéologie, souvent en adéquation avec celle des
gouvernements. Il suffit de voir comment les gouvernants ont géré l’épidémie du
covid-19. Quand l’OMS va dans leur sens, ils utilisent ses recommandations,
mais lorsque l'OMS va contre leurs intérêts, ils choisissent de ne pas tenir compte
de ses conseils.
Enfin, maintenant avec Internet, l’information est
disponible pour tous. Il suffit d’effectuer des recherches pour trouver une
réponse à peu près sur tous les sujets. Sur les données top secret et
confidentielles, elles sont souvent partisanes, sans grande pertinence parce que
souillées par l’idéologie et d’aucune utilité pratique.
En cette fin d’épidémie, il est temps de revoir nos concepts
de démocratie. Comment voulons-nous vivre ensemble ? Est-ce que l’intérêt
général représente une pertinence à l’heure actuelle ? En effet, dans un
monde interconnecté, où nous pouvons aller presque partout, la nation est-elle
la forme pertinente pour unir une communauté ? N’est-il pas plus
raisonnable d’unir tous les humains au sein de la planète afin de trouver des
solutions ensemble ?
L’épidémie du covid-19 est l’exemple du dysfonctionnement
des nations. Pour le même virus, pour la même épidémie, chaque nation a
effectué des choix différents. Chaque pays a mené sa lutte seul contre les
autres. Chaque gouvernement a usé des méthodes les plus douteuses, par l’usage
d’armes législatives, pour mettre en place sa méthode pour éradiquer
l’épidémie et ceci contre l’intérêt de ses propres citoyens.
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