L’azur recouvre le ciel d’une teinte uniforme. Le vent
s’acharne contre le bâtiment et ébouriffe les palmiers. La mer reprend son souffle
et lèche calmement la plage.
Dans cette affaire du coronavirus, il y a deux éléments qui
m’ont frappé. Le premier concerne l’affolement général, les politiciens, les
médecins et certains citoyens ont joué à faire peur et à se faire peur. Ces
apeurés ont entraîné les pires décisions
pour les populations. Il suffit de voir le bilan provisoire des conséquences de
décisions des uns et des autres pour s’en rendre compte. Le deuxième touche
l’information du virus lui-même. Je vais me concentrer sur celui-ci.
Les premiers faits concernant cette épidémie étaient
disponibles sur la plateforme de l’OMS. Les premières données concernant cette
maladie appelée covid19 parlaient d’un virus bénin et des précautions pour se
prémunir contre la contagion. Les premiers rapports sont publiés dès début
janvier 2020, l’épidémie s’étant déclarée fin décembre 2019 en Chine.
De janvier à mi-mars, sur une période de deux mois et demi,
la France comptait 4469 personnes infectées et 91 décès supposés par ce virus. La
question est : sur quelle base scientifique les experts ont-ils conseillé
le gouvernement français à confiner ? A cette époque, les 6000 lits de
réanimation sont suffisants pour faire face à la maladie ! Comment le
gouvernement peut-il se laisser convaincre de mettre en résidence surveillée
plus de 60 millions de citoyens ? Sur
des prévisions alarmistes effectuées par une poignée d’experts qui ne font pas
l’unanimité dans la profession ?
Revenons sur le virus. Certains experts prétendent qu’il y
aurait plusieurs souches de celui-ci et que celui qui sévit en Europe et en
Amérique serait plus virulent par rapport à celui de la Chine. Ils postulent que
le coronavirus aurait muté. Ce n’est pas l’avis du virologue Racaniello,
professeur très réputé de l'Université de Columbia, auteur du manuel de
virologie le plus utilisé dans le monde, et dont le blog est également l'une
des sources fondamentales de diffusion dans le domaine des virus. Ce que le
professeur Racaniello dit est littéralement :
"Il existe une et une seule souche de SARS-CoV-2."
C’est aussi l’opinion d’autres experts :
«Nous avons des preuves d'une souche », explique Brian Wasik
de l'Université Cornell.
"Je dirais qu'il n'y en a qu'un ", explique Nathan
Grubaugh de la Yale School of Medicine.
«Je pense que la plupart des gens qui étudient la génétique
des coronavirus ne reconnaissent désormais qu'une seule souche », déclare
Charlotte Houldcroft de l'Université de Cambridge.
Quel est donc le problème? Le problème, précise Racaniello
dans son blog, est l'utilisation du mot «souche». «En science, l'utilisation
des mots compte. Et malheureusement, même les virologues n'utilisent souvent
pas les termes correctement. »
Racaniello explique la différence entre un isolat et une
souche. Un isolat est cela, un virus isolé d'un patient. "Tous ces isolats
sont la même souche de SARS-CoV-2", poursuit-il. "Ce ne sont pas des
souches différentes, même si elles ont des changements dans leurs séquences
génomiques. Une souche est un isolat avec une propriété biologique différente,
telle que la liaison à un récepteur différent, ou ayant une stabilité très
différente à des températures élevées, pour ne citer que deux des nombreux
exemples possibles. "
Le coronavirus
devient-il moins agressif ? C'est ce que déclare Massimo Ciccozzi , chef de
l'unité de statistiques médicales et d'épidémiologie moléculaire du campus
bio-médical de l'Université de Rome, dans des déclarations recueillies par Il
Corriere della Sera .
"Nous observons que le virus perd de sa puissance. Il
évolue, mais il perd sa capacité de contagion et, probablement, sa létalité
"
Matteo Bassetti , directeur des maladies infectieuses à la
polyclinique de San Martino à Gênes, pense la même chose: "En mars, ce
virus était un tsunami, mais maintenant il est devenu une petite vague. C'est
peut-être parce qu'il a déjà frappé les sujets les plus fragiles, la sélection
naturelle, ou peut-être parce qu'elle s'est affaiblie. »
La chaleur est-elle un facteur de cette perte d'agressivité
virale? " Pour l'instant, c'est une hypothèse, mais il est très probable
qu'il en soit ainsi ", explique le professeur Clementi.
Cette histoire me rappelle par certains aspects l’épidémie
de la peste au Moyen Âge. Les apparences sont trompeuses, et les politiciens se laissent convaincre par les autorités religieuses (ou médicales
pour notre temps), ces dernières causant plus de décès et ne stoppant
aucunement le fléau. Finalement, comme certains historiens le pensent, nous ne
sommes pas vraiment sortis du Moyen Âge !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire