Lorsque le soleil se lève la température est déjà élevée. Le
ciel s’embrase à l’horizon et la mer demeure calme.
Un des effets secondaires de l’épidémie du covid-19 est de détruire la relation de confiance qu’il y avait entre les médecins et les
patients. Les nouvelles dispositions législatives concernant l’Etat d’Urgence
Sanitaire obligent les généralistes à déclarer nominativement les cas positifs à
la CPAM (Caisse Primaire d’Allocation Maladie), à l’encontre du secret
professionnel, et de plus, pour une lutte efficace contre cette maladie, censée
casser les chaînes de transmission, une enquête sur les personnes fréquentées, sur les jours d’incubation, sur des critères de « proximité sociale », doit être
diligentée par le praticien, qui devient un inquisiteur au service de l’Etat.
La détérioration de la confiance s’effectue alors que la
société se délite. Le dernier rempart vers la tyrannie scientifique vient de
tomber. Car toutes ces données ont pour objet de lutter contre l’épidémie, certes, mais aussi d’augmenter la connaissance pour créer de
nouveaux modèles scientifiques. Or, tous ces experts oublient une chose
essentielle, le modèle épidémiologique n’est pas la réalité ; cela reste
une construction mentale et idéologique. Depuis le début de la crise sanitaire,
les autorités ont effectué des choix sur le principe de la
véracité de ces projections scientifiques avec à chaque fois aucune adéquation
entre les faits réels et le modèle proposé. Bien que l’échec des prévisions
scientifiques soit patent, les experts continuent encore et encore à élaborer
leur modèle, ils prétendent qu’avoir plus d’informations permet d’affiner
au mieux. Non, plus de données n’apporteront pas plus de précisions, car il n’y
aura jamais assez d’informations.
Je reviens à la médecine. La médecine est sortie de sa relation
strictement individuelle, le lien entre le médecin et le patient tend à devenir
de plus en plus professionnel et impersonnel. L’hygiénisme, qui visait d’abord à
s’attaquer aux modes de vie, et donc à l’insalubrité et aux questions
d’assainissement, se développe de plus en plus dans l’idéologie des
politiciens. L’Etat de droit n’a pas lâché sur le principe de constituer des
listes de fréquentations et de parcours sociaux et sexuels, il a toujours aimé
constituer des fichiers et mettre les citoyens dans des cases. Cette maladie du
contrôle et de maîtrise des données se répand dans toutes les sphères de la vie
privée, elle prolifère comme une pandémie tuant toute intimité des citoyens.
Certains nomment cela : la transparence, en réalité c’est une pathologie
nommée voyeurisme.
Le médecin devient l’inquisiteur qui va enquêter sur votre
profil de citoyen, vos habitudes, vos préférences, vos fréquentations et vos
manies ; ceci est une enquête de mœurs. Toutes ces données récoltées seront
transmises à la CPAM afin d’effectuer des recherches pour lutter contre la propagation
du virus. Si l’on suit la logique de cette idéologie, l’objectif serait de casser
les chaînes de transmission, promouvoir des dépistages afin de connaître les
malades et les fameux « porteurs sains ».
Je m’inquiète sur cette notion de « porteurs
sains » ; qu’est-ce que l’avenir réserve à ces fameux « porteurs
sains » ? Vont-ils être stigmatisés par la société parce que
potentiellement dangereux pour les autres citoyens ? L’Etat va-t-il les
mettre en confinement éternellement afin qu’ils ne contaminent pas les
autres ? Vont-ils devoir porter une étoile jaune pour protéger les
autres citoyens ? Une fois que le fichier sera créé, les données seront
disponibles, piratables (les hackers sont plus puissants que n’importe quel
système informatique d’Etat), utilisables de façon malintentionnée par des
politiciens (boucs émissaires faciles).
Autre problème, la médecine s’occupe des malades, cependant
être porteur du coronavirus ne veut pas dire être malade ; un « porteur
sain », strictement parlant, n’est pas une personne malade or la CPAM s’occupe uniquement des allocations maladies. Elle n’est pas un organisme de
contrôle des populations. Elle n’a pas à effectuer la catégorisation des
populations selon des critères génétiques. Elle n’est pas une institution de
maîtrise des citoyens ou de promotion des idéologies hygiénistes. Cela me fait
trop penser à l’idéologie nazie de la race pure qui revient régulièrement et des épurations ethniques si
meurtrières ces dernières années.
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