Le ciel est d’azur et les hirondelles dansent dans les
airs. Les premiers baigneurs s’installent sur la plage. Les vagues lèchent le
sable mouillé. Les enfants rient en jouant avec le ressac incessant.
Qu’est-ce que la confiance ? La définition du Larousse
est : "un sentiment de quelqu'un qui se fie entièrement à quelqu'un
d'autre, à quelque chose." L’objet de notre confiance doit être fiable, c’est-à-dire que nous pouvons lui accorder du crédit, de la crédibilité. Toute
société, toute relation, reposent d’abord sur la confiance.
La crise sanitaire vient d’ébranler les derniers murs de
confiance qui tenaient encore dans notre société. Depuis longtemps, les
politiciens ont perdu toute crédibilité ; ils ne sont plus dignes de
notre confiance. Depuis plusieurs années, la confiance envers la police s’est
effritée, en effet, l’institution est devenue une force de répression envers
les populations. Loin est l’idée qu’elle était au service des citoyens. Et
maintenant, c’est le tour de la médecine et de la science.
Les médecins et les scientifiques ont montré lors de cette
crise une incompétence patente. Nous avons eu droit à un défilé continu d’experts,
de professeurs, de scientifiques, interrogés par les journaux, les radios ou les
télévisions pendant la crise du covid-19 et avec une succession de propos
contradictoires à donner le tournis. Comme l’écrit justement Laurent Joffrin
dans Libération : « "Une grippette" au
début, un danger majeur trois semaines plus tard, les masques inutiles soudain
devenus essentiels, les tests superfétatoires changés en panacée à un mois de
distance, la chloroquine, potion magique pour les uns, poudre de perlimpinpin
pour les autres, la "deuxième vague" inévitable devenue friselis à l’usage, le covid phénomène saisonnier disparu à l’été ou spectre toujours présent : tout
et son contraire ».
Le problème demeure que nous confions notre santé à ces
gens-là. Les gouvernements ont pris des décisions sous les avis (ou opinions)
de ces experts-là. Comment les gouvernements ont-ils choisi dans ce concert contradictoire ?
Pourquoi avoir suivi les recommandations de l’OMS dans un premier temps, puis
effectuer un virage à 360° pour suivre les injonctions des autres
experts ? Finalement, les populations ne savent plus vers qui se fier !
Pour ajouter un peu plus de la confusion, l’OMS devient un enjeu politique et
hégémonique entre les grandes puissances, un peu comme une arme
« bactériologique » afin d’annihiler l’autre faction. Le président américain menace de quitter l’organisation parce qu’elle serait contrôlée par
les Chinois. Les Chinois accusent les Américains d’ingérence dans les affaires
internes chinoises en utilisant leur leadership au sein de l’OMS.
Et dans tout cela, où est l’Humain ? Où se trouve l’être
unique que nous sommes tous ? Qui se soucie de notre bien-être ? Qui
se préoccupe de notre quotidien ? Personne ! Si la société ne s’intéresse
plus aux citoyens, alors la société a failli ; la société n’est plus digne
de confiance. La crise sanitaire a révélé que la société n’existe plus ;
elle est devenue une institution vide.
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