Ce matin, le ciel est moutonneux, le vent s’est calmé et la
mer redevient tranquille. Le soleil resplendit dès midi.
Des gros nuages recouvrent le ciel l’après-midi. Le soir,
pour la promenade quotidienne, la nuit vient vite.
Aujourd’hui, nous sommes le 8 mai, le 75ème
anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe ! C’est la «
capitulation sans condition » (à ne pas confondre avec un armistice) de
l'Allemagne nazie. Ce jour commémore la chute de la barbarie, la fin des
régimes totalitaires Allemands et Italiens en Europe. Cette année 2020 qui
marque le 75ème anniversaire et, suite au confinement mis en place
par le gouvernement français, il n’y aura pas de commémoration ce jour. Seul le
Président de la République déposera une gerbe. C’est un peu léger pour une date
importante dans notre histoire.
Avec la mise en place
de l'état d'urgence sanitaire et du confinement pour faire face à l'épidémie de
COVID-19, la secrétaire d'État auprès de la ministre des armées a donné un
certain nombre de précisions sur l'organisation de la journée de commémoration
du 8 mai 2020(nouvelle fenêtre).
Tout d'abord, une
cérémonie avec le président de la République aura lieu vendredi 8 mai au matin
à Paris, à l'Arc de Triomphe. Cette cérémonie, non ouverte au public, sera
retransmise en direct à la télévision.
En parallèle, dans les
départements, les préfets organiseront une cérémonie en format restreint au
monument aux morts de chaque chef-lieu de département.
Enfin, dans les
communes, les maires pourront aussi organiser un dépôt de gerbes au monument
aux morts. Cet événement ne sera néanmoins pas ouvert au public.
Il est vrai que cette date a posé quelques problèmes dans le
passé. En France, la loi 46-934 du 7 mai 1946 fixe la date de commémoration de
la Victoire au 8 mai de chaque année si ce jour est un dimanche. Dans le cas
contraire, cette commémoration est prévue le premier dimanche qui suit cette
date.
Dans un contexte de la réconciliation franco-allemande, un
décret du 11 avril 1959 supprime ce jour férié même si une commémoration du 8
mai 1945 est maintenue chaque deuxième dimanche du mois de mai. Un décret du 17
janvier 1968 prévoit finalement de commémorer cette date anniversaire chaque 8
mai en fin de journée. Enfin, de 1975 à 1981, cette journée de commémoration
est abandonnée au profit du 9 mai en souvenir du discours de Robert Schumann
sur la construction européenne.
En 1981, par la loi 81-893 complétant certaines dispositions
du code du travail, la commémoration du 8 mai est rétablie et le 8 mai devient
à nouveau un jour férié.
Pour anecdote, après la fin des hostilités, le gouvernement
provisoire en 1946 n’abroge pas toutes les lois qui ont été mises en place par
le gouvernement collaborateur de Vichy. La France a vraiment un problème avec
sa législation. Un certain nombre de lois du gouvernement fasciste de Pétain
sont maintenues.
Le 6 août 1942 paraît au Journal officiel une loi réprimant
les “actes contre nature”. Je voudrais ajouter que cette loi s’inscrit dans un
cadre législatif plus vaste, que l’on pourrait qualifier de “retour à l’ordre
moral”.
Quatre lois principales ont en effet été édictées dans ce
cadre-là :
Loi du 11 octobre 1940, qui préconise le retour au foyer des
femmes en limitant le travail des femmes.
Loi du 23 décembre 1942, par laquelle l’infidélité est
sanctionnée : cette loi cible plus spécifiquement les amants des femmes de
prisonniers ; le sort des prisonniers de guerre est intimement lié à une perte
de virilité, et il ne s’agirait pas que des prisonniers de guerre, qui ont été
défaits au front, perdent de surcroît leur femme.
Loi du 15 février 1942, qui instaure une chasse à
l’avortement ; les avorteurs sont qualifiés d’”assassins de la patrie”.
Loi sur la prostitution, qui réprime le proxénétisme et
accentue la protection sanitaire avec l’Allemagne.
En ce qui concerne la pénalisation de l’homosexualité, il
faut attendre 1982 pour l’abrogation de celle-ci sous l’impulsion de Robert
Badinter. Après six mois de débats, l'Assemblée nationale vote le 27 juillet
1982 la loi du 4 août 1982 qui abroge l'alinéa 2 de l'article 331 du Code
pénal.
Revenons au covid19. Toute la législation opportuniste créée
par le gouvernement actuel va courir encore longtemps parce que la France
n’aime pas trop abroger ses lois. L’Etat n’aime pas reconnaître ses torts.
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