jeudi 14 mai 2020

Confinement jour 61 : Jeudi 14 Mai 2020




Un grand bleu resplendit dans le ciel dégagé. Le vent souffle avec insistance contre les vitres de la baie de l’appartement, il fait vibrer les fenêtres à chaque rafale.



« Si vous avez ensemble connexion, vous ne pouvez vous séparer, si un « lien » vous attache ensemble, vous n'êtes quelque chose qu'ensemble ; et vos douze font une douzaine, vos mille font un peuple, vos millions l'humanité ! » [...] « Et moi je réponds : « C'est seulement si vous êtes uniques que vous pouvez comme tels avoir des rapports ensemble. » écrit Max Stirner dans « L'unique et sa propriété ».

Nous faisons tous partie d’un ensemble qui s’appelle la France. Mais qu’est-ce que la France ? En y réfléchissant bien, rien de particulier, d’unique. Si vous demandez aux 60 millions de Français qu’est-ce que la France, vous aurez probablement des milliers de réponses en dehors du fait qu’elle soit en un pays. Mais qu’est-ce qu’un pays ? Un autre ensemble. Il est écrit dans l’article numéro 1 de la constitution :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »

Où sont les citoyens dans cette constitution ? Ce qui nous rassemble est l’égalité devant la loi, la loi française. En France, les lois sont votées par le Parlement, l’Assemblée Nationale et le Sénat. Les députés sont élus à la majorité dans les circonscriptions et les sénateurs de façon indirecte par le Grand collège électoral. En résumé, en France, les lois sont votées par des représentants qui finalement ne représentent même pas la majorité des citoyens. Pire, les parlementaires ne représentent plus que l’idéologie de leur parti. Que représente une loi n’étant plus le reflet ni de la majorité réelle des citoyens ni l’écho de tous ces citoyens ? Rien. La loi ne veut plus rien dire.

Revenons au covid-19. Toute une série de lois a été votée pour que le gouvernement agisse face à la crise sanitaire nommée Etat d’Urgence Sanitaire. Avec cette loi d’exception, qui suspend les libertés des citoyens, les autorités ont un outil « les ordonnances » pour légiférer momentanément sans l’accord du Parlement. Les politiciens ont du mal à abandonner ce pouvoir, ce pouvoir absolu, il suffit de voir le nombre de reconductions de cette exception à travers les différents pays. Malheureusement, il y a un précédent : Vigipirate. Ce dispositif mis en place dans l’année 1995 est toujours opérationnel sous la nouvelle dénomination « Opération Sentinelle » lorsqu’il a été confié à l’armée ! Ces lois d’exception pour faire face au terrorisme sont devenues permanentes. Est-ce que les lois d’exception face au soi-disant Etat  Urgence Sanitaire vont aussi perdurer ?

Petit exemple :

« Se toucher le visage est désormais puni d’une amende pénale de 38 euros ! Article 1 Décret n°2020-545 du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire »

« Car une amende de 38 euros est bien possible, en vertu non pas de ce décret, mais de l’article R610-5 du code pénal » en effet « la violation des interdictions ou le manquement aux obligations édictées par les décrets et arrêtés de police sont punis de l’amende prévue pour les contraventions de la première classe », soit un montant maximum de 38 euros, selon son article 131-13.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement agit comme si les ennemis étaient les Citoyens ! Est-ce cela une démocratie ? Pour rappel, l’article 66 de la constitution de 1958, celle qui est en vigueur à l’heure actuelle dit :

« Article 66

Nul ne peut être arbitrairement détenu.

L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi. »

Est jugée arbitraire par le Conseil constitutionnel une «détention» qui est caractérisée par une privation non-brève (supérieure à quelques heures ou quelques jours) de la liberté d’aller et de venir. En conclusion, le confinement a été pour 67 millions  de Français une privation arbitraire de liberté !

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