Un bleu clair resplendit dans un ciel dégagé. L’horizon
forme une mousse rose au lever du soleil. La mer est si calme que les vagues en
deviennent presque invisibles. Les hirondelles dansent devant la baie vitrée.
Ce coronavirus montre que notre société est malade. En
effet, nos démocraties sont incapables de faire confiance en leurs citoyens.
Elles n’ont de cesse d’augmenter les mesures coercitives admettant par ce fait
que l’Etat ignore ce que sont les individus. L’Etat voit les gens comme des
nombres, des étiquettes et des catégories sociologiques. En cela, notre société
est un échec.
Quand les Parisiens se sont révoltés en créant la commune de Paris en 1871, l’Etat a envoyé des troupes pour ramener l’ordre dans la capitale.
Qu’ont fait les autres citoyens pour sauver des vies innocentes ? Rien ! Quand la France est entrée en guerre contre l’Allemagne en 1914, sacrifiant des
millions de personnes pour rien. Qu’ont fait les citoyens pour stopper cette
boucherie ? Rien ! Quand le gouvernement de Vichy a déporté des millions de
personnes (enfants compris). Qu’ont fait les citoyens pour arrêter cette
horreur ? Rien ! Quand les Etats ont harcelé, puni, traqué, mis en
hôpital psychiatrique des milliers de personnes parce qu’elles étaient
homosexuelles ? Qu’ont fait les citoyens pour arrêter cette injustice ?
Rien ! Quand les politiciens stigmatisent les minorités, les trans, etc. Que font
les citoyens ? Rien !
Et maintenant, dites-moi qui sont les égoïstes ? Toutes
les personnes qui pensent à être elles-mêmes ou tous ces citoyens qui n’ont
rien fait ? Qui manque d’empathie ? Toutes les personnes qui font
le nécessaire pour être elles-mêmes ou tous ces citoyens qui suivent bêtement
les commandements des Etats ?
Si vous exécutez sans réfléchir les instructions que
commandent les Etats, qu’est-ce qui vous différencient d’un robot ? Etre
vivant, c’est pouvoir décider par soi-même ce qui est bon pour soi, et ceci
peut être différent de ce que le voisin estime bon pour lui. Comment ne
pouvez-vous pas réagir lorsque les gouvernements limitent vos actions ? Ne
percevez-vous pas qu’il s’agit d’une menace qui vous empêche de vivre votre
existence telle que vous l’entendez ? Dans la mesure où je ne suis pas une
menace réelle pour autrui, ne pouvez-vous pas respecter mes décisions d’être ou
de me comporter tel que je suis ? Ou agissez-vous comme un dictateur
imposant ses volontés à tous ?
J’entends souvent : « ma liberté s’arrête là où commence
celle des autres ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Rien. Ma liberté
me concerne moi et uniquement moi. Elle ne peut pas entrer en interférence avec
celle d’autrui. Contraindre les autres à effectuer des actions qui vont à
l’encontre de ce qu’ils sont, ce n’est pas de la liberté, c’est de la tyrannie. Il
y a une différence entre pouvoir circuler librement sur la terre et écraser les
fleurs du voisin parce que c’est le chemin le plus court. Il y a une différence
à vouloir exprimer sa sexualité et forcer l’autre à se plier à ses caprices
sexuels.
Cette phrase, « la liberté s’arrête là où commence celle
des autres », est une manipulation qui permet de restreindre les libertés
de chacun sous couvert de respect des autres. C’est l’argument principal de
l’Etat pour imposer de force aux citoyens des mesures impopulaires ou/et
injustes. Il veut dire qu’il faut restreindre ses libertés en communauté. Quand
l’Etat est prioritaire, la majorité décide pour tous, n’est-ce pas un abus de
pouvoir ?
Quoi qu’il en soit, les gouvernements n’ont pas été à la
hauteur de la réalité humaine. Ils ont sous-estimé l’impact et les traumatismes
qu’entraîne la suppression de la liberté pour des citoyens innocents. Après
l’espoir que la fin du cauchemar viendrait dès le déconfinement et la déception
lorsque les citoyens se sont rendu compte que le déconfinement n’était pas le
retour à la normale, ce fut la désillusion. Cette désillusion restera longtemps une marque indélébile
dans la psyché des gens et justifie amplement le retrait de leur confiance
envers des politiciens manipulateurs et menteurs.
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